Un Grek à Bodelio
2 commentairesCHBS le 22.09.2011.

01h20, pas mal ! Quatre heures de vrai repos, avec un peu de chance je vais thésoriser quelques dizaines de minutes en plus. Morphée, sois gentillle s’il te plait.... Dehors il fait froid.
Mes jambes me brûlent un peu moins qu’hier. La chambre sous la lumiére dure, ressemble à une morgue en mini. J’ai soif et j’ai épuisé tout mon crédit hydrique. Je me souviens des poissons qui, campés sur leurs nageoires, prenaient le soleil sur les berges de la rivière de PortSweetenham, en Malaisie.
Ma bouche est un désert, mon lit un dromadaire...Sir Lawrence, bonsoir, l’Arabie c’est où, dites ? Lawrence ne répond pas et se dromadairise à l’horizon nocturne. Cet endroit est très fréquenté, il me faut des repères : j’aperçois un amer salé à trois encâblures. Puck est tu là ? Il est « en corto » pour ce petit plaisantin. Bouche dorée, j’ai de plus en plus soif.*.
Hier, fin d’après midi, deuxième visite du docteur K. En présence de ma sœur J. qui a demandé cette visite. Petite passe d’armes entre K et son patient, votre serviteur, avec de nerveuses interventions de J. L’alarme a sonné mais l’école n’est pas finie ! Sheila que çà blesse !
La discussion tourne autour de mon interprétation du diagnostic de K, adressé à son interne et à lui seul. Lors de sa première visite hier, le « Mandarin », familièrement assis sur mon lit, aux cotés de son jeune disciple, le docteur T., interne de service, commente les résultats des analyses du matin, trace la voie à suivre sous forme de questions-réponses : la leçon d’anatomie est en toile de fond, Rembrandt avait un cadavre à disséquer, moi, je suis là pour la figuration, encore vivant mais relégué dans un monde parrallèle..
Je plaide coupable, faute de connaissances médicales, d’avoir eu un bon coup de bleu au coeur. J., en professeur et soeur du sujet d’examen, moi même, abonde avec beaucoup de conviction, le flux verbal commun, de son petit courant d’inexactitudes, de preuves puisées dans mon passé d’ étudiant revu et corrigé à sa manière. Je ne suis pas surpris, j’examine le plafond avec attention et la laisse donc dresser un portrait psychologique de ma petite personne où quelques rares touches de vérité se mèlent à un mauvais barbouillage.......
On avance.. le dépôt des armes est en vue ; K. reconnaît avoir donné une prestation « un peu distante », (Maitre, avez vous lu mon essai ?.... Je l’ai parcouru d’un derrière distrait !*).
Après un rappel de K.sur la durée du temps, (d’écoute ?) qu’il nous a généreusement dispensé, les protagonistes font sécession. Le Mandarin retourne à son orangeraie, (Silence, ça pousse). la prof s’en va promener ses chiens, la pseudo vedette du jour, mi- frustrée mais amusée, retourne à ses délires grabataires..
* Hugo Pratt
* « GUITRY père » de Sacha.
CHBS, le 25.09.2011
Betty’s back. (traduction disponible sur le site« goutdegueule.demouette.www.fr»)
Il était hier. Je déambulais dans mes quartiers, quand G. époux de la belle Betty, ouvre ma porte et me lance : je suis avec Betty chambre « nunérotant ». Elle est portée pâle depuis hier !
Betty est ma cousine, voisine de villages sur le caillou ! Enfants, nous passions pour des jumeaux. Elle a le ciel dans ses yeux et du bleu à "l’âme de fond"depuis que LC. son frère nous a quittés. Six pieds sous terre*, çuici frère encore, dirait le grand Jacques, LC. tenait artisanat au bourg.. Là, Betty et moi, mêlions nos blondes tignasses les jours de pluie et nos rires rythmaient les coups de marteau sur le cuir des chaussures en thérapie.
Demain, à l’heure où blanchissent les courreaux, (merçi Victor, pas de Tonnerre aujourd’hui,s’il te plait.) j’irai , les yeux fermés, voler ton sourire.**
Après, nous ferons des histoires de gens qui s’aiment... tu vas voir !***
Mais il est un peu tard,ce matin, je vais faire une longitude pour essayer de reposer mes pots-Pierres, qui roulent et n’amassent que fatigue !
quelques jours après,
Demain Octobre ! je suis sorti lundi soir, le taxi-ambulance m’a ramené à ma deuxième maison, en fief Minahouet.
Le jour va se lever dans un peu plus d’une heure.
Hier, mercredi, je suis allé chez L., mon coupeur de cheveux. Il m’a regardé avec inquiètude :
-ça va monsieur G ?
-ça va merci, L.
Après un bon rafraichissement de la toiture, je chausse mes lunettes et me regarde dans la glace de l’officine : pas terrible lui, en face. on dirait un figurant de "Nuits et Brouillard".
Je prends la route de Locmiquelic en passant par la côte et Port Louis, petit arrêt pour regarder Groix, au large.
ça va, Monsieur ?
(Une jolie petite Port-louisaine me regarde par la glace de la voiture).
- Oui, ça va !
- Accusatrice :
- vous pleurez !
Je passe ma main droite sur mon visage.
-C’est salé. C’est la mer qui me reprend . Au revoir, petite......
NB : *A tribute to the « man of Marquises’islands ».
** en hommage à Victor Hugo
*** en hommage à Serge Reggiani.
Sea you latter !
Vos commentaires
# Le 8 octobre 2011 à 22:09, par Le Landais au sang Grek.
Merci à vous " l’inconnu Grek "
J ai adoré ce petit essaie......
mais qui est donc ce Grek !!!
En attente d un second test .....
# Le 12 octobre 2011 à 20:50
C’est en guise de dessert familial que nous avons bu votre savoureux essai ou les differents ingrédients sont dosés avec justesse (poésie, références,jeux de mots,humour,émotion....)
Bravo GREK nous avons aimé et attendons la suite
Famille de Riantec