Sophie Taillé-Polian- députée
Libération : Vous avez une maîtrise d’histoire. Est-ce que vous pouvez enfin nous dire si oui ou non, c’était mieux avant ?
Sophie Taillé-Polian : Avant, il y avait des règles implicites qui assuraient une forme de normalité à la vie politique.
Quand on se prenait 3 millions de manifestants dans la rue contre une réforme, on la retirait.
Pour surmonter une crise politique, on remaniait (vraiment) pour donner un nouveau souffle, nouvelle orientation plus en phase avec le pays.
Quand on subissait une révolte dans les quartiers populaires ou sur les ronds-points, on n’accusait pas les parents ou les complotistes, on cherchait des réponses politiques.
Mais tout ça, c’était avant…