Silence coupable d’A Armand
Publié le 29 septembre à 15:16La persistance du ministre de l’Economie à ne pas répondre aux questions des journalistes au lendemain de son recadrage par Michel Barnier est l’image cruelle de celui qui prend conscience de la laisse au bout de laquelle le tient Marine Le Pen. Il comprend que ce « couac » n’était pas un couac dans la partition, mais la nouvelle partition elle-même, qu’il va devoir interpréter. Il se sait au cœur d’une bascule historique dans la honte, il sait que nous le voyons, et que nous savons qu’il la voit lui-même. Il sait qu’aucun mot ne peut exprimer ce moment.
D Schneidermann Libération 28 9 24
Vos commentaires
# Le 29 septembre à 17:09, par Philippe Dagorne
Excellente analyse, je viens d’écrire à cet instant dans un autre commentaire, il faut se rendre à l’évidence, celles et ceux que j’appelle les rabougris, sont désormais au pouvoir. Xénophobes et réactionnaires. La France connaît là, une régression que ne pensais pas possible tout en la craignant depuis plusieurs décennies. Une vieille droite rance et catholique qui revient, vengeresse, décidée dans un proche avenir à s’attaquer aux droits des femmes, à nos libertés, aux droits de l’Homme en général au nom d’une insécurité fantasmée et d’un pseudo-danger mortel qui se terrerait, là, juste de l’autre côté de nos vieilles frontières selon eux si mal surveillées. Pauvre France ! Pétain dans son cercueil de l’île d’Yeu doit se friser les moustaches.