Repreneur inattendu ou syndic de faillite de la Ve ?
.../...Le quinquennat d’Emmanuel Macron s’annonce incertain.
Substituer un personnel politique nouveau à un autre, favoriser des majorités d’idées au cœur d’une crise qui déstructure les clivages autant qu’elle affaiblit les identités politiques anciennes est un pari audacieux. Les campagnes de Mélenchon et de Hamon ont, en outre, révélé l’existence d’un bloc électoral alliant les diplômés précarisés des métropoles et des classes populaires sur le chemin du retour à gauche. La crise de régime va continuer de propager ses effets. Une course contre la montre est désormais engagée. Le président Macron, soutenu par une France aisée et diplômée, optimiste en raison de la situation de certaines régions (Ouest), favorable à l’intégration européenne, réussira-t-il à susciter le consentement et l’adhésion de groupes sociaux de plus en plus contestataires et qui tendent à faire défection par rapport au régime ?
G. Brustier Politologue Libération 8/05/17