"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

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Rassemblement samedi 11H.

6 commentaires

Le maire de Groix invite les Groisillons à se joindre au rassemblement organisé.

Bien que ne croyant pas trop à la sincérité de tous les participants dont certains sont loin d’être des défenseurs de la liberté qu’ils disent vouloir soutenir, je comptais bien assister à ce rassemblement.
Un incident de toute dernière minute m’en a empêchée. Je le regrette d’autant plus que, là comme souvent, je considère qu’il y a des actes qu’il ne faut poser que de façon unitaire.
Se disperser pour uniquement satisfaire des égos chatouilleux ou essayer de se faire remarquer, ne me paraît pas un comportement citoyen.
La défense de la liberté d’expression, puisque c’est de cela qu’il s’agit en ces circonstances, mérite mieux que ces enfantillages.
AM

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Vos commentaires

  • Le 10 janvier 2015 à 08:47, par rénald

    Merci à la municipalité de Groix pour nous rappeler à notre devoir de citoyen......

  • Le 10 janvier 2015 à 09:34, par Anita

    Willem, monument du dessin, et à « Charlie Hebdo » depuis ses débuts, revient avec son style inégalable sur l’attentat de mercredi :

    Il est arrivé mercredi dans les locaux de Libération, vers 21 h 30. Avec comme toujours l’air un peu hébété, les cheveux au vent et sa bouille rouge de Néerlandais exilé en Bretagne. Willem, 74 ans, grand prix d’Angoulême en 2013, dessine depuis toujours pour Hara-Kiri, puis Charlie Hebdo et Libération. Il était dans le train vers Paris lorsqu’il a appris ce qu’il venait de se passer. Déjà , il blague : « Ne jamais aller aux conférences de rédaction m’a sauvé la vie. » Les équipes des télés encore présentes à Libé l’assaillent. Cela dure à chaque fois à peine plus de deux minutes, Willem n’a jamais été un grand bavard. Alors, on s’est dit que le mieux était d’aller se boire une bouteille de blanc, dans un coin, tranquillement.
    Tu étais dans le train et tu te rendais à Charlie Hebdo ?
    Je devais y aller le lendemain, donner mes dessins pour la semaine prochaine. Depuis que le professeur Choron n’est plus là , je n’allais plus aux confs de rédaction. à‡a m’ennuyait.
    Pourquoi ?
    Avec le professeur Choron, c’était toujours la fête. Tout le monde entrait. Des acteurs, des idiots, Coluche, des filles bizarres, des barbus dans la dèche, des flics pour boire un coup. Après, avec Philippe Val, c’était des monologues sans fin, j’ai commencé à m’endormir. Du coup, je m’échappais dans le bistrot à côté (Un silence. Il y aura beaucoup de silence lors de la discussion. _ Souvent, Willem lève la tête, regarde dans le vide, puis reboit un coup).
    C’est pas mal le bistrot aussi…
    Oui, j’ai beaucoup d’amis dans les bistrots.
    Ton premier dessin, c’était pour Hara-Kiri.
    En France, c’était d’abord pour l’Enragé puis ensuite pour Hara-Kiri, en 1968. C’était une bande dessinée de deux pages sur des sÅ“urs siamoises. Elles étaient attachées par les seins bien sûr.
    C’était avec qui les premières confs de rédac à Hara-Kiri ?
    Il y avait Cavanna, Choron, Wolinski, Cabu, Reiser. Ils sont tous morts maintenant. Wolinski, c’était amusant, il était très porté sur les femmes. Ce n’était pas un gros buveur par contre. Ni Cavanna ni Reiser d’ailleurs. Les alcooliques, c’était Choron et moi. Moi, je ne parlais pas très bien français, donc je buvais. Au moins, ça me donnait l’impression de mieux comprendre et d’être mieux compris.
    Et Cabu ?
    Cabu, il était drôle, gentil, comme on pouvait le voir à la télé. J’avais plus de contacts avec des gens comme Gébé. Il est mort aussi, tiens. Comme tout le monde. Je suis un dinosaure, je suis le dernier avec Siné.
    Comment s’organisait le travail ?
    Cavanna parlait, il savait exactement quel genre de journal il voulait faire. Il choisissait les collaborateurs, puis il leur donnait carte blanche. Il les laissait aussi développer leurs styles. Wolinski, au début, était très influencé par Mad Magazine. Mais, grâce à Cavanna, il a développé son style propre, celui qu’on connaÎt aujourd’hui. Reiser, c’est pareil.
    Et toi ?
    Je ne saurais pas le dire. A Charlie Hebdo et Hara-Kiri, il fallait toujours aller plus loin. Choron aussi nous poussait toujours : « Allez, allez-y ! » C’était jouissif.
    C’est peut-être parce que l’époque a changé que c’est moins la fête ?
    Je ne crois pas. L’époque n’a pas si changé que ça. Au début, on n’avait déjà pas le droit de dessiner, de faire Hara-Kiri, et maintenant aussi. On l’a fait quand même.
    Mais, au moins, il n’y avait pas de risque pour vos vies…
    Oui, de toute évidence. à‡a, ça a changé. Mais on a toujours du mal à l’imaginer. Même après le cocktail Molotov de 2011, on n’arrivait pas à craindre pour nos peaux. Encore ce soir, je n’arrive pas à l’imaginer.
    Vous en parliez entre dessinateurs ?
    On s’était habitués aux menaces. On rigolait avec les flics qui étaient là pour nous protéger. On allait boire des coups ensemble. Charb, quand il sortait dans un bar, il les emmenait. Parfois, il leur échappait aussi, il se faisait la belle. à‡a changeait des ministres tout tristes qu’ils devaient protéger normalement. Au travail, par contre, Charb était plus sec que les autres. Dans ses dessins, ça ne se voit pas, mais il était carré, dans le bon sens du terme, un peu le bon élève.
    Depuis 2011, vous aviez tendance à faire plus de dessins sur les islamistes ?
    C’est l’actualité, donc ça s’impose. Dans le Charlie Hebdo d’aujourd’hui, j’ai par hasard un dessin sur les islamistes. C’est comme celui de Charb, c’était dans l’air. C’est terrible.
    Quand Charlie Hebdo est reparu en 1992, ça a failli s’appeler Kalachnikov.
    Les Editions Kalachnikov, oui, c’était le nom dans le temps. Mais on a changé ça. Les imprimeurs ou les distributeurs avaient peur.
    Dans Charlie Hebdo, il y a toujours eu ce jeu avec la guerre, avec la mort, montrer leur absurdité.
    Ce sont des sujets importants, tout de même, non ? Après, je n’y pense pas toute la journée. Au fond, je m’en fous même un petit peu. S’il y a un type avec une kalachnikov qui arrive en face de toi, on ne peut rien. Je vis ma vie comme je veux, fais la fête quand je peux. Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Peut-être faire encore plus la fête, et surtout dessiner, publier ce qu’on veut, sans subir les pressions des cons.
    Tu as déjà fait un dessin ?
    Non, demain. Je suis trop fatigué aujourd’hui. Mais c’est l’actualité, c’est mon métier. Même si je ne suis pas trop capable de dessiner sur moi. Wolinski faisait bien ça. Je vais essayer de dessiner sur lui, sur Cabu, sur Charb, sur Tignous, sur Honoré, sur tous. C’était des camarades de quarante ans. Ils sont difficilement remplaçables.
    Est-ce qu’on peut dire que les derniers vrais de Mai 68 sont morts ? Et avec eux cet esprit où on fait caca sur tout le monde et on rigole ?
    L’esprit sûrement. Après, on ne faisait pas seulement caca. C’était plus profond. Caca gratuitement, c’est un peu nul. Mais tout a toujours été permis. C’était une liberté totale, une cause noble.
    à‡a va être encore possible ?
    Il faut essayer. Impossible n’est pas français ! Charlie Hebdo a été décapité, ça va être difficile de continuer, mais je suis pour, plus que jamais (Un long silence). Oui… Quand il y a eu l’attaque en 2011, Cavanna a tout de suite téléphoné : « Il faut doubler le tirage ! » Là , tout le monde veut nous donner de l’argent : Bayrou, Marine Le Pen (ça le fait rire). Il ne faut surtout pas se dire, maintenant, qu’on a perdu… à‡a serait la fin de tout. On ne peut pas laisser le monde aux tueurs à kalachnikov.
    Il faut dire quoi, du coup ?
    Il faut essayer de faire rire les gens, quand même. Siné, il est toujours au bord de la mort. Il a déjà son épitaphe : « Mourir ? Plutôt crever ! »
    Tu as la tienne ?
    Non, je veux juste que mes cendres soient mises sous le gazon, anonymes, dans un coin. Et dessiner jusqu’au bout, c’est tout ce que je sais faire.
    Moi, je veux bien rire, mais ce soir
    C’est un peu pénible, oui. Demain, on va trouver ça. Je vais essayer d’apporter un dessin qui te fait rire, d’accord ? Demain, c’est un jour comme un autre. Je suis un homme de journal, il faut que le journal sorte, c’est ce que j’ai appris de Choron.
    Encore un verre ?
    Ce n’est pas de refus. C’est impossible de ne pas boire ce soir. Déjà dans le train, j’ai commencé à boire des coups. A la fin, j’ai expliqué au barman pourquoi. Il m’a dit : « Ah bon ? » C’est une réponse standard de barman.
    Et en même temps, parfois
    C’est pour ça que je suis peu bavard aussi. Tout le temps, le téléphone sonne pour avoir des réactions. Merde !
    Quentin GIRARD Libération 8/01/15

  • Le 10 janvier 2015 à 12:43, par Anita

    et si on privait aussi d’aides les""nationaux"" qui ne font pas l’effort d’écrire en français correct ???

    Je ne valide pas un commentaire (à pseudo inconnu) à contenu d’autant plus gerbant qu’il est plein de fautes d’orthographe.
    AM

  • Le 10 janvier 2015 à 13:03, par Edranem

    Après la stupéfaction, le désespoir

    Rappelons les bases de notre savoir vivre dans une société civilisée _ Respect à la presse pour sa liberté de ton, et que cela dure !

    De tout cœur avec vous

    Daniel

  • Le 10 janvier 2015 à 16:07, par benecke

    Il est dommage madame,vous qui défendez la liberté d’expression (se référer à votre commentaire),que vous n’accordiez pas ce droit à toutes les personnes ,en zappant les leurs.

  • Le 10 janvier 2015 à 16:14, par Anita

    Désolée mais je ne considère pas que donner la parole à des individus qui n’osent pas donner leur nom est une preuve de garantie de liberté d’expression, ces gens n’ayant pour la plupart qu’insultes, opinions racistes et autres du même métal à proférer.
    J’ai aussi à protéger le contrat conclu à l’ouverture de ce blog avec ses visiteurs réguliers : pas de commentaires non signés d’un nom ou adresse e mail complète et vérifiable
    Je n’interdis pas à ces sans c.... d’aller sur des médias sociaux à l’accueil plus tolérant envers leurs opinions.
    Et ça court les rues !
    AM

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