À partir de l’exemple de la ville de Douarnenez, entretien autour des mécanismes de touristification des villes côtières qui mettent au ban une partie importante et précarisée des populations locales...

Le prix des logements a explosé sous l’effet du tourisme et des résidences secondaires. La petite ville se transforme progressivement en carte postale, abandonnant en chemin les habitants les moins fortunés. Pour tenter de contrer l’implacable effet du marché, un collectif d’habitants s’est organisé : le collectif Droit à la ville de Douarnenez.

La fonction touristique est assez ancienne à Douarnenez, au moins depuis la fin du XIXe siècle. Au cours du XXe siècle, il y a eu un tourisme très important, peut-être même autant qu’aujourd’hui. Mais ce qui change, c’est la forme de ce tourisme. C’était un tourisme chez l’habitant avec accueil en chambres d’hôtes qui est une tradition à Douarnenez. On passe aujourd’hui à un tourisme plus haut de gamme, avec le développement des Airbnb. De plus en plus, le bâti de la ville se destine à la résidence secondaire et non aux habitants historiques de la ville.

Une mise en tourisme qui échappe aux habitants

L’ouvrage Habiter une ville touristique n’est pas qu’une critique du marché du logement. C’est aussi une critique plus large du tourisme et ses impacts sur le paysage.

Avec Guillaume Mézières : Habiter une ville touristique : une vue sur mer pour les précaires

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-territoriaux/douarnenez-de-la-ville-ouvriere-a-la-station-balneaire-8673841?fbclid=IwAR0MDx8IVUluQRYbRAyk9Xh68vQzFIKtHuarnVMgKEcnAdpNeyWNyQyGwkU