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• # Le 22 novembre 2024 à 11:18, par claude HUCHET

  Golfe de Gascogne : le comité des pêches appelle à la prudence face aux résultats du rapport Pelagis
  À la suite de la publication du plan d’action national du ministère de la Mer et de la Pêche pour réduire les captures accidentelles de cétacés dans le golfe de Gascogne, le comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) demande à Fabrice Loher de prendre avec précaution le rapport de l’observatoire Pelagis.

  Parmi les équipements permettant des dérogations, les pingers, des répulsifs acoustiques.
  Parmi les équipements permettant des dérogations, les pingers, des répulsifs acoustiques. | IFREMER

  Après le rapport officiel de Pelagis et le plan d’action national publié par le gouvernement, jeudi 21 novembre, pour réduire les captures accidentelles de petits cétacés dans le golfe de Gascogne, certaines questions restent en suspens, selon le comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM).
  Se basant sur les failles du rapport, reconnues par l’observatoire lui-même, le CNPMEM demande d’être prudent quant aux interprétations des causes de la mort, rappelant que d’autres phénomènes ont aussi pu être à l’origine de la réduction de décès de cette année. De plus, le nombre global d’échouage en 2024 a été plus important qu’en 2023, laissant supposer, comme présumé par la profession depuis plusieurs années , que la pêche n’est pas l’unique responsable de ce phénomène. Le rapport se focalise sur les causes de mortalité liées à la pêche. Cet angle, bien trop restrictif, ne permet pas de déterminer l’ensemble des facteurs , a réagi Olivier Le Nézet dans le communiqué du CNPMEM, qu’il préside.
  Seuls 8 % des cétacés ont bénéficié d’autopsies de niveau 4

  Le rapport pointe aussi du doigt un manque d’examen approfondi sur les corps des cétacés et exige plus d’autopsies de niveau 4, à savoir un examen vétérinaire approfondi assorti d’une analyse des organes . Pour la réalisation de cette étude, seulement 8 % des individus échoués ont bénéficié de ce niveau d’autopsie .
  Depuis sept ans, la pêche a pris ses responsabilités en recherchant des solutions techniques scientifiquement fondées pour réduire les risques de captures accidentelles, rappelle pourtant Olivier Le Nézet. Le recours judiciaire attaquant l’arrêté qui portait sur la phase de test à grande échelle des répulsifs acoustiques a mis un coup d’arrêt à la recherche et a abouti à cette fermeture. Nous laissera-t-on enfin aller au bout du processus de mitigation et montrer que l’on peut opérer une cohabitation pérenne entre pêcheurs et mammifères marins ? .