"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Mon FIFIG

Publié le 3 septembre 2023 à 14:16
Repas des bénévoles

Non non , je ne me l’approprie pas, c’est seulement dire ce que j’ai vu de l’environnement de cette 22ème édition.
Et c’est peu, compte-tenu de mes faibles capacités. L’an prochain, croix de bois croix de fer (ou sans croix, au cimetière .... ) je ferai uniquement du distanciel !

Les anciens

Ce qui ne change pas c’est le bonheur de la vieille garde à se retrouver là et ressasser les souvenirs d’anciens combattants. Combien étions-nous cette fois à nous retrouver chaque année depuis 22 ans ?

Mon plus grand plaisir est de revoir le Gaulois, co-président de notre éphémère "syndicat"* de bénévoles. Avec nos conjoints, nous avons pu aussi évoquer l’ambiance des inoubliables repas de bénévoles avec les facéties de Jean-Luc et Guéna, ses deux acolytes, sans oublier les heures tardives passées sur la terrasse à refaire le monde... et des projets pour les années suivantes.

Les locaux

Les vieux briscards ont bien entendu des remarques à faire sur les locaux. Ah oui, ils sont beaux, sentent encore la peinture. Sûr qu’ils doivent faire la joie des mariages et autre séminaires à qui ils sont visiblement destinés. Mais, comment dire... évidemment qu’il faut respecter les normes calibrées au m2/personnes présentes mais comment mettre de l’ambiance dans un réfectoire qui semble conçu pour une maison de retraite ?

La disparition de la cuisine au profit d’un simple accueil de traiteurs en a surpris plus d’un, voyant les bénévoles "de la petite restauration" laver la vaisselle de service dans des cuvettes ! Le lave-vaisselle semble calibré pour les repas du réfectoire, si bien calibré lui aussi...

L’absence de parking a été regrettée par des personnes à mobilité réduite sans badge officiel. Elle a suscité quelques absences de fidèles : l’âge, sans doute, ma pov’dame !

La salle de Port-Lay1 semble s’attirer quelques contestations. L’écran n’est pas entièrement visible par tous. L’emplacement des sièges collés au mur pas pertinent.

Les non-Groisillons ont apprécié à sa juste valeur le gag de l’inexistence de bureaux pour les gestionnaires du site et de local pour stocker le linge nécessaire aux hébergements et la disparition de la possibilité de faire des concerts à l’abri des intempéries parce que l’usine sert désormais à stocker du matériel des services techniques et.... et ... les stocks de contenants de "l’ami Guyader" (si si )..

Les techniciens Son et lumière n’ont pas ri par contre quand ils ont découvert la disparition de l’installation électrique nécessaire à la scène et à l’éclairage de la terrasse.

Les repas

Nouvelle formule de petite restauration pour le public : moules, grillades, frites, galettes et crêpes le tout aux bons soins de bénévoles (fini l’intéressement au chiffre d’affaires demandé parfois par d’autres).
Fini aussi l’excès de manipulations de monnaie : introduction de jetons ainsi qu’au bar.

Pour les bénévoles, Antony Cointre (SuperGros) a offert sa participation à la fabrication des repas. Pour un prix, à la charge du Fifig, défiant toute concurrence (à peine à la hauteur des ingrédients utilisés), les petites mains du festival ont apprécié la qualité des plats servis. L’intensité des applaudissements à Tony après le remerciement du co-président en fait foi.

Les concerts

Satisfaction générale : Laurent s’est surpassé pour trouver des groupes de grande qualité qui ne grèvent pas le budget qui lui est alloué et dont il nous avait dit qu’à chaque difficulté financière, la tendance est de le rogner. La mine plus que réjouie qu’il arborait le samedi soir laissait deviner sa satisfaction.

Les expositions

J’ai fait l’erreur d’aller les visiter au moment où les exposants devaient prendre leur déjeuner. J’ai dû me contenter de lire leurs commentaires. J’ai particulièrement apprécié celui sur Stromboli, accompagnant des photos très originales. Il nous renvoyait aux choix fondamentaux pour les petites îles : faut-il les laisser mourir à cause du vieillissement de leur population ou les dégrader en les vendant aux touristes ?

L’appel vibrant au renouveau du Fort-Surville à travers l’exposition d’Aude Laporte a provoqué une réaction de l’élu co-responsable à Colombes. En espérant que cela soit suivi d’effets positifs.

Une très belle photo de la côte d’une île écossaise nous a fait mettre le doigt sur la pertinence du choix de cette année. On aurait pu se croire à la Pointe des Chats.

L’îlot

Nouvelle équipe entraînée par Mathieu dont nous avons pu apprécier le style dans ses textes tour à tour ironiques, poétiques ou philosophiques. Les chiens ne faisant pas des chats, on est heureux de voir que si le FIFig doit se passer maintenant de la mère, fatiguée par de si nombreuses années de dévouement, le fils prend dignement la relève. Un détail quand même, l’an prochain penser à mettre le programme du lendemain plutôt que celui du jour quand l’exemplaire est distribué dans l’après-midi...

Les films et animations diverses

Comme chaque année, je dois me fier à l’avis de mes copines cinéphiles. Tout comme une partie des bénévoles, je ne peux être au four et au moulin mais je fais confiance aux sélectionneurs : on m’a assurée que la qualité était aussi au rendez-vous cette année.

C’est ce qu’a souligné le jury lors de la remise des prix. J’ai apprécié de voir en son sein Jean Lebrun dont j’étais fan de l’émission journalière. L’Histoire comme il la raconte sans mettre ses opinions dans sa poche était un vrai régal. Il va falloir faire sans lui à France Inter, il fait partie de la charrette d’animateurs ou journalistes sans doute pas suffisamment macronistes (ou pire).

Un couac de l’édition 2023

Le choix des élus invités. C’est bien beau d’inviter les tenants des titres les plus glorieux : Président de ceci ou de cela mais ils s’en tapent de notre festival alors ils nous envoient celui qui n’a rien de mieux à faire ce jour là ou qui ne connaissait pas encore Groix.
Résultat des discours plats où ce qui fait sursauter n’est pas toujours de bon augure. Que veut dire dans la bouche du représentant régional : "On veut bien donner des sous mais on veut un retour" ? La traduction varie selon le degré d’optimisme des uns et des autres.

Faut-il en rajouter sur le pensum lu par la députée, visiblement écrit par un de ses attachés parlementaires puisqu’elle a dû le lire et qu’elle butait sur certains mots. S’est-elle même rendu compte qu’elle était seule à imposer un discours fleuve que personne n’écoutait ?
Elle était là parait-il comme élue de la circonscription mais alors pourquoi a été exclue l’élue de Groix au Conseil départemental ? Arrivée très en retard, j’étais loin de la scène mais il ne me semble pas y avoir vu non plus Joël Labbé, notre élu au Sénat. Il semble avoir été aperçu dans le public tout comme Rozenn Métayer qui, elle, faisait part de son incompréhension devant son éviction.

La grande interrogation :

La survie de ce beau Festival : le manque d’argent et de bénévoles à l’année va-t-il irrémédiablement sonner sa fin ?
Je me souviens d’un commentaire du maire de Groix en 2019 me disant à la vue de l’équipe de responsables sur la scène : "Quel dommage qu’il n’y ait pas de Groisillons". Je lui ai fait remarquer que quasiment tous les présents habitaient Groix mais j’aurais dû ajouter : "mais que font les élus pour pallier à l’absence de "natifs", que ce soit de leur famille ou de leur entourage" ? Je n’ai jamais lu non plus une ligne appelant à rejoindre ceux qui donnent tant de leur temps et de leur énergie à ce Festival, ce qui conduit à embaucher des salariés à temps partiels, payés au lance-pierres vu le budget squelettique (à comparer avec celui de Douarnenez).

Cette situation périlleuse fait que, pour une fois, le thème de l’édition suivante n’a pas encore été choisi.

Bon vent aux démissionnaires et bon courage aux persistants et ... monsieur le co-président : préservez votre santé !!!

Commentaires :

  • * l’appellation du syndicat de Didier ne sonnant pas mieux aux oreilles que celle de ses deux concurrents, je laisse la mémoire des vieux adhérents s’en souvenir :-)

  • Les Piliers de la Création, la ref pour tout astronomes, là ou naissent les étoiles .. Z’étoiles, un film magnifique de poésie et : les maitres tambour du Ka aussi .

    Fou..

  • L’impermanence me guette.. Il faut savoir passer le Crayon Universel et Libre à d’autres peaux moins parcheminées.
    Stefou...

  •  ?Paule Gourronc est décédée le 10 avril dernier, elle venait de fêter ses 90 ans.
    Le Fifig était un évènement qu’elle attendait chaque année avec impatience et auquel elle participait toujours avec sa généreuse disponibilité et son enthousiasme chaleureux et communicatif.

    Monsieur Gilbert Nexer, habitant de Groix, avait réalisé un entretien filmé avec Paule où l’on retrouve son talent de conteuse et son humour. C’est aussi une magnifique leçon de vie et l’évocation de moments de la vie groisillonne par une figure inoubliable de l’île. En cette période où étaient présents beaucoup de ceux qui ont connu et aimé Paule, une projection de cet entretien pendant le FIfig aurait été le plus bel hommage qui puisse lui être rendu.

  • Mais qui n’a pas déjà vu ce film de Gilbert ? sans doute ceux qui ne s’intéressent ni aux documentaires, ni au FIFIG, ni à Paule...
    et à Groix, seulement de loin !

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