Manif retraites Lorient
Publié le 7 février à 14:50C’est trop drôle :-)
La situation est tendue à l’avant de la manifestation. Intersyndicale et jeunes se disputent la tête du cortège. À la faveur dune bifurcation, les forces de l‘ ordre ont entraîné les jeunes sur une fausse piste, permettant à l’intersyndicale de reprendre la tête du cortège. L’affaire n’aura été que de courte durée, les jeunes reprenant promptement leur place en tête du cortège.
le Télégramme 07/02/23
Commentaires :
8 février, 07:26, par vincent
Oui, c’est drôle, mais c’est surtout urgent !
Point 1. Vu la détermination et la colère qui débordent très largement la bataille contre la réforme des retraites, le combat est à priori imperdable.
Point 2. Comme beaucoup, j’étais de nouveau dans les rues groisillones hier.
Comme partout, joli défilé encore, très sage, coloré par les banderoles et emmusiqué.
Promenade loin des lieux de pouvoir, sans rien casser ni rien bloquer, paternellement encadrée par les syndicats.
Bien sûr, écoute attentionnée de la déclaration de l’intersyndicale devant le monument aux morts, avec applaudissements nourris.
Ça nous vaudra le doux plaisir d’avoir un peu mal aux jambes à la fin du défilé, un aimable article dans le canard du coin, avec une photo plaisante.
Les médias vont encore adorer… ici, surtout Ouest France, dont le Rédac-chef a été invité en catimini à l’Élysée (avec 9 autres éditorialistes nationaux) pour que Macron lui « explique » comment le journal doit « expliquer » la réforme à ses lecteurs.
Point 3. Tout le monde sait qu’au premier susucre, la CFDT va trahir les copains… euh, pardon, va sortir de la grève « par le haut », exercice dans lequel elle excelle.
Point 4. On commence à voir s’agréger à cette colère des collectifs « extérieurs » aux syndicats, dont bien sûr des jeunes, comme à Lorient entre autres.
Point 5. Et bien ça y est, les syndicats vont commencer à tout faire pour freiner, contrôler et circonscrire la colère de la rue, qui déborde largement le combat contre la retraite, mais touche les conditions de vie et de travail, les salaires, l’inflation, le mal logement, le tarif biaisé de l’énergie, l’inaction climatique…
Ces bureaucraties syndicales qui ont défendu très mollement les attaques patronales depuis 30 ans en émiettant les luttes pour donner l’illusion du combat.
Point conclusif. Il y a urgence à dépasser l’intersyndicale, avant que le combat ne devienne désespéré...