Macron Héritier de Delors
Publié le 6 janvier à 19:36.../...Jacques Delors n’a jamais esquissé l’ombre d’un remords quant aux conséquences pour le moins fâcheuses de son action. Une anecdote issue d’une rencontre de la CFDT en novembre 1988 dans un salon du Parlement de Strasbourg l’illustre : entouré de militants syndicaux, en confiance, Jacques Delors leur confie être « extrêmement fier » de trois réalisations du temps de son passage au gouvernement : la désindexation des salaires, « ce qu’aucun gouvernement de droite n’a jamais réussi à faire alors qu’ils en rêvaient depuis toujours » ; imposer au pays « un plan de rigueur qui a dû faire pâlir Raymond Barre de jalousie » ; et « convaincre [ses] amis socialistes qu’il fallait donner la primauté au marché et donc rétrocéder au secteur privé marchand les services publics non-régaliens. » Un programme de libéral après tout très classique dans sa violence sociale, mais mis en oeuvre par un membre se revendiquant de la gauche.
Dans son éloge funèbre, Le Monde appelle à « mesure[r] combien Jacques Delors a contribué à "changer la vie" de centaines de millions d’Européens, à rebours de l’idée reçue qui caricature l’Union comme irrémédiablement éloignée des préoccupations quotidiennes de ses citoyens ». On se permettra donc une pensée pour les centaines de milliers d’ouvriers français aux vies brisées par le chômage, la précarité et le désespoir depuis 1983 et la mise en œuvre enthousiaste des préconisations de Jacques Delors.
Hadrien Mathoux Marianne 29/12/23
Commentaires :
8 janvier, 10h05
Lorsqu’en 95 il a renoncé à se présenter c’est parce qu’il savait qu’il allait devoir trahir soit la gauche soit l’Europe.
En cela, au moins, il a été honnête.
Pour le reste, évidement, c’était un libéral, le concert de louanges du moment c’est soit de la mémoire courte, soit de l’hypocrise.
Voire les deux à la fois.
8 janvier, 10h09, par Anita
en un mot c’était un CFDT style Notat.... et la suite !
8 janvier, 14h22
Bonjour Anita,
Nous échangerons nos voeux en direct, je prends toutefois de l’avance et te souhaitant une bonne et heureuse année 2024.
Je ne répondrai pas publiquement à tes provocations concernant la CFDT ;)
Bises
Claude.
11 janvier, 14h25
Yé ! il y a toujours un soit disant " socialiste " pour nous faire avaler la pilule, dans le cas de j Delors cela devait être de l’extazy. plus de quarante ans après..il y a encore des boomers qui attendent le ruissellement.. .notre PDG de renew (accessoirement président de la république) appelle ça " l’économie sociale de marché " ?!... perig
12 janvier, 16h40
L’idée était Bonn. Une Europe sans conflit. Un partage au sens du mot. Chacun mettant au crachoir sa spécificité. Quid. Passem. Le pauvre n’était plus pauvre, garantie par l’Etat, et de surcroit, entrait dans la danse de ce merveilleux concept d’Européanité. Fort, comme un Edgard, de toutes ces avenues conduisant à l’ensemble des Parthénons, la dimension du temps et de l’oracle n’eut que peu de vertue. Tiens, on se croirait en 2024. Une Europe corrompue et protéiforme. Des décideurs non 2lus. RIP De L’OR. Après tout ou après moi, une poussière, tu redeviendras.
PS. Post scriptum, et non partie socialiste.
Cela se targue d’aimer le conflit au sein d’un Univers. A tous les joyeux mortels, aujourd’hui ou demain
Franck Louis Le Gurun