Bientôt la guerre...

Le 1er août 1914, à 15 heures, le canon de l’arsenal tonne. Au même moment des affiches sont placardées à la Poste et dans la vitrine du Nouvelliste du Morbihan puis dans toute la ville.

Le 6 août, lors du départ de 262e régiment d’infanterie (RI), Jean Ihuel, ouvrier à l’arsenal et libertaire crie " A bas la guerre ! "

Celles-ci annoncent l’ordre de mobilisation des armées, des animaux, voitures et harnais. La nouvelle est accueillie avec calme, résignation et tristesse. Les prêtres de la Ville font immédiatement savoir qu’ils se mettent entièrement à la disposition des soldats et marins pour leur administrer les sacrements.

Les quelques 22 000 hommes qui s’engagent sont réunis dans différents bâtiments communaux et immeubles particuliers en attendant d’être incorporés, habillés, équipés et armés. Les différents régiments Lorientais partent dans la semaine.

Le 6 août, lors du départ de 262e régiment d’infanterie (RI), Jean Ihuel, ouvrier à l’arsenal et libertaire crie " A bas la guerre ! ", " Vive l’Allemagne ! ", sa contestation est vite tue par la foule qui ne partage pas son opinion. Le lendemain c’est au 62e RI de quitter la ville au son de la Marseillaise et du Chant du départ. La locomotive qui le transporte est décorée de drapeaux tricolores, des gerbes de fleurs et d’inscriptions écrites à la craie : " Train de plaisir pour Berlin- Section des anti-neurasthéniques- Cochon à tuer et Tête à couper. "

Enfin le 16 août la brigade des fusiliers-marins quitte l’arsenal et se rend à la gare. Les femmes de la ville glissent au passage des marins, victuailles, linge et baisers...

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La banderole du monument de Groix a été posée par deux camarades le jour où, hasard, Antoine arrivait en Jordanie pour rejoindre les Human Rights Watch