La maladie pour les uns, les bénéfs pour d’autres...
8 commentairesAvant de diffuser l’info trouvée dans O.F. qui m’avait mis la puce à l’oreille, j’ai voulu en savoir davantage.
Voir déplacé le réseau Onc’Oriant toute la journée sur l’île pour un contact entre 11h et 17h (incluant le repas de l’équipe) et constater que la rencontre se fait dans un lieu privé avait de quoi attirer mon attention et m’interroger sur le coût financier d’une telle équipée.
Réponse du cadre de santé interrogé : "ça s’est fait sans arrière-pensée avec l’aide de Mme Lebrun, kiné sur l’île, et l’accord de Mr Régénermel.
Cela ne coûtera rien puisque c’est pris en charge par un labo !"
Et voilà la seule justification d’un cadre de santé du privé (fût-il associatif mais vous connaissez mes réticences envers ce genre d’association).
elle ne sait pas (ou fait semblant de ne pas savoir) que toutes les dépenses des labos finissent par être payées par la Sécurité Sociale (avec nos cotisations qui augmentent sans arrêt) les mutuelles pour ceux qui ont la chance d’en avoir (et dont le coût va flamber l’an prochain), ou le malade, pour les parts non prises en charge.
Une intervention dans une salle communale avec repas à la cantine (même si le surcoût restait à la charge de notre commune à la bourse plate) heurterait moins les convictions de ceux qui défendent la Sécu et le service public.
Pensez-y si vous prévoyez de donner un petit sou à ce genre d’association.

Vos commentaires
# Le 4 octobre 2010 à 21:11, par murielle lebrun
de la part de Murielle LEBRUN, kiné sur l’ile et à l’hopital :
effectivement le réseau se déplace sur l’ile ; ce ne fut pas sans mal et " pour une fois qu’on vient jusqu’à Groix..."
cette journée est une journée de formation destinée aux professionnels de santé de l’ile ; se déplacent un médecin oncologue, une infirmière, un cadre de santé ; l’assistante sociale ayant le mal de mer s’est désistée ;
cela signifie pour moi que non seulement je ne serai pas rémunérée, mais en plus que je prends une journée de congé à l’hopital et aussi au cabinet ; ceci est vrai aussi pour les autres qui consacreront une journée à se former et s’informer pour pouvoir mieux exercer leur métier ; ce sera donc une journée de boulot et non une journée à se taper la cloche !
Nous avons demandé des devis à plusieurs restos de l’ile ; celui que nous avons choisi nous propose en plus une salle de travail et un petit café, pour un prix moindre que les autres . Mais c’est vrai t’as raison on aurait du se contenter d’un sandwich ; les gens du Réseau sont des fonctionnaires de l’hopital , détachés pour ce travail, mais là je ne crois pas qu’ils compteront leurs heures sup !
peut être que ton blog pourrait s’intéresser à ce à quoi sert ce réseau pour les malades...
# Le 4 octobre 2010 à 23:24, par Anita
Mille excuses Murielle... je suis tellement bête (sans doute mes origines viiking...)
que je n’ai pas tout assimilé.
J’avais compris que les professionnels se réunissaient une heure le matin et que l’après-midi était réservé aux malades et leurs proches.
Non seulement j’écris sans savoir ce que je dis mais en plus, en me relisant je ne vois même pas ce que tu y as lu. Il va falloir que je change encore une fois de lunettes.
Je n’arrive pas à lire, même entre les lignes, qu’il est question dans mon texte, de se taper la cloche ni de suggestion de sandwiches. Comme j’ai parlé de cantine, cela sous-entend que les enfants de Groix en mangent tous les jours. Il va falloir dénoncer ce scandale.
Je ne pousserai pas le bouchon juqu’à chercher sous quelles conditions certains membres de cette asso sont "détachés de l’hôpital" et, surtout, si ils (ou elle)
continue à y exercer dans le service d’oncologie.
Je ne demanderai pas non plus comment tu peux perdre une journée à l’hôpital plus une à ton cabinet pour une heure de présence.
En me relisant (je ne parle pas de ce dont je me souviens avoir écrit car mon grand âge et ma bétise font que je pourrais sans cela avoir oublié) je vois aussi que j’ai parlé d’une salle privée payée par un ou des labos qui répercuteront ce coût sur celui de leurs médicaments alors qu’il existe à Groix des salles municipales à usage gratuit pour les associations.
Ce que je comprends parfaitement par contre, c’est que certains se trouvent très bien de la disparition des services publics, du délitement de la sécu qui ne peut plus assurer les contrôles qui faisaient partie de ses attributions et qu’il existe deux mondes : celui de ceux qui se battent contre l’évolution programmée de nos systèmes de santé publique et celui de ceux qui ont tout à gagner à ce qu’ils disparaissent.
# Le 4 octobre 2010 à 23:36, par Anita
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article107190
# Le 5 octobre 2010 à 09:32
QUE DIRE ! QUE REPONDRE !
bonne journée à toi
# Le 5 octobre 2010 à 14:13, par Anita
Rien,
"ceux qui ont tout à gagner à ce qu’ils disparaissent."
tout est dit, merci Anita
Philippe B.
# Le 6 octobre 2010 à 11:30, par Marie David
Bien le déplacement du réseau Onc’Oriant, mais il aurait été de bon ton qu’il s’adresse également aux patients et à leurs familles : soutien psycologique, réconfort, comment réagir devant la maladie et la vivre au quotidien que ce soit pour le malade ou la personne qui l’accompagne et ’surtout en ce qui concerne l’accompagnement en fin de vie’. J’ai eu connaissance de ce service en été 2009, après 14 ans de soins quotidiens et moults cancers suivis de radiothérapie, chimio, hospitalisation et bien d’autre encore, il nous a simplement servi à avoir l’adresse de prothésistes capillaire, ce qui ne nous a servi à rien. En final cette maladie est vécue par nous même, avec le médecin que nous avons choisi, l’infirmier que nous avons choisi, les équipes médicales des centres hospitaliers qui sont débordées par le travail et le manque de personnel et qui trouvent le moyen de rester humain ( surtout à Lorient), et les personnes qui nous aiment et restent vraiment les plus proches de nous. En ce moment les médias nous font des plats chauds de toutes ces grandes "STARTS" et du courage avec lequel ils vivent et meurent de cette maladie mais ils feraient bien de se pencher aussi sur les petites gens qui vivent ce même calvaire pendant des années et qui n’ont pas le pognon pour se faire chouchouter comme eux le sont, ceux là non, ils n’en parlent pas, pourquoi ne leur consacrent-ils pas une manchette ? Il en est des bien plus courageux qu’eux.
Alors Mesdames, Messieurs les spécialistes c’est avec les malades qu’il vous faut travailler et ce sont eux qui auraient du profiter du privilège de votre déplacement sur l’Île. Votre intervention n’a pas été publique mais privée, payée par un labo qui a fait travaillé un patron de resto de l’Île, et voilà toujours le profit, le profit, le profit pour certains !...
# Le 6 octobre 2010 à 11:54, par Anita
Effectivement Marie, un travail d’accompagnement des malades et de leurs proches est nécessaire.
Mais cela doit être fait par les personnels des services publics d’oncologie pour que les malades rencontrent les soignants qu’ils connaissent depuis le début de leurs soins. Il faut donc en donner les moyens à l’hôpital et non pas diluer les interventions
À travers des associations, premier pas vers la privatisation complète.
Sans compter que des personnels détachés, dans cette spécialité médicale comme dans d’autres, finissent par méconnaÎtre les pratiques et surtout les conditions de travail de leurs ex-collègues. Si encore ces détachements se faisaient par roulement !!
Dans le métier, ce genre de poste s’appelait "la planque". Ce n’était pas celui qui raccourcissait la vie de 7 à 8 ans !
AM
# Le 6 octobre 2010 à 11:57, par Anita
Extrait de l’article de Ouest-France du 4/10
« Il s’agit d’une journée de rencontre. Le matin, nous échangerons avec les professionnels de santé