Sur la république, le féminisme, la laïcité, la justice sociale, Danièle Sallenave, l’académicienne octogénaire ne se laisse pas abattre par l’atmosphère réactionnaire ambiante. Certains rouges, en vieillissant, ne perdent rien de leur verdeur. L’autrice de l’Eglantine et le Muguet a toujours le cœur à gauche. Celle du communisme municipal, qu’elle défend bec et ongles contre le « communisme réel » qui l’a tentée dans ses jeunes années, mais dont ses nombreux voyages à l’Est l’ont vite éloignée. Avec La France insoumise, aujourd’hui, c’est « je t’aime moi non plus », car ses « maladresses » l’agacent, tout comme celles de Mélenchon.

"En ce moment de droitisation du paysage intellectuel, la gauche doit redoubler d’intelligence et d’habileté », revendique celle qui se faisait attaquer en 2005 pour « diffamation raciale », aux côtés d’Edgar Morin, suite à une tribune publiée dans le Monde en 2002 évoquant le « terrorisme d’Etat » israélien face à la « résistance palestinienne ».../...

C. Mary Libération 11/04/25