L’éolien et des questions sans réponse
4 commentairesPlusieurs associations ont saisi le Conseil d’Etat pour dénoncer les conditions d’attribution du parc à Pennavel. E. Sartori (PIEBEM) : C’est un débat mais il n’y a pas de dialogue. Notre seule possibilité c’est de poser quelques questions auxquelles on n’a pas forcément de réponse. Nous n’avons aucun retour d’expérience sur ce que les éoliennes font sur les oiseaux, les poissons, les cétacés."
Vos commentaires
# Le 10 janvier à 21:19, par Torcheur
Aïku de pipeau
Et si tout cela n’était que du vent ?
Torcheur
# Le 11 janvier à 17:25, par Gérard Soufflet
L’industrialisation de la mer, derrière les beaux discours...
A la fameuse réunion de Lorient, RTE a annoncé le coût du raccordement des éoliennes en face de Groix et Belle-Île (poste électrique en mer + 48 km de câbles sous-marins + 26 km de câbles souterrains jusqu’au poste de Pluvignier ) = 1,6 milliards d’euros... payés par tous sur les factures d’électricité. Au total EDF (RTE + ENEDIS) prévoit un montant de 200 milliards d’euros en 10 ans pour les restructurations des réseaux électriques nécessaires aux énergies renouvelables intermittentes telles qu’elles sont prévues... de quoi doubler le prix de l’électricité pour les ménages !
On peut en effet s’inquiéter pour l’impact des éoliennes sur la nature, mais la première raison de les critiquer est leur inutilité dans le système électrique français. leurs défenseurs (certains idéologues écolo, nombre de hauts fonctionnaires ou lobbies industriels gavés de subventions publiques) prétendent qu’on en a besoin car la demande d’électricité va augmenter grâce aux nouveaux usages de l’électricité... l’exemple du fiasco de la voiture électrique, la plus grosse consommation envisagée, montre qu’il y a loin du rêve à la réalité ! Et pour de vrai la demande réelle d’électricité stagne en France ou diminue depuis 10 ans, en partie à cause de la hausse permanente de son prix.
Alors que le système électrique français est très excédentaire et a battu son record absolu d’exportations en 2024, nul besoin donc d’anticiper les constructions
des éoliennes pour des besoins futurs plus que problématiques.
Dans une situation où la France ne sait pas boucler son budget, où des secteurs entiers, santé, enseignement, rénovation de l’habitat ont d’immenses besoins, le ruissellement de tant de milliards vers les promoteurs de l’éolien est parfaitement indécent.
Il faut arrêter toute nouvelle construction d’éoliennes, en particulier en mer.
Gérard Soufflet - Groix
(association Gardiens du Large Groix, Belle Île, Quiberon,
www.gardiensdularge.org)
# Le 12 janvier à 05:20, par Eric Sartori (Piebîem)
Merci pour ce retour , c’est important de parler de ce qui se passe !
Nous avons publié après la réunion la réaction suivante :
Eolien en mer et zone éolienne Bretagne Sud suite à la réunion de Lorient du 7 janvier : l’Etat doit cesser le déni face aux réalités techniques et économiques ; un moratoire s’impose.
Un Etat sourd aux réalités techniques et économiques et aveugle à l’éléphant dans la pièce : la stagnation de la demande électrique. PIEBîEM demande un moratoire immédiat sur le raccordement de Pennavel et le programme éolien en mer.
Comme la presse l’a souligné, la réunion dite de « concertation » sur le projet Pennavel organisée à Lorient le mardi 7 janvier, qui, comme les autres, n’ a pas permis de véritable débat, mais a cependant souligné les inquiétudes sur le projet - et surtout pour les contribuables français et bretons qui seront appelés à payer les pots cassés : fragilité financière de BayWa r.e., des choix techniques aventureux, des hypothèses de rentabilité économiques fantaisistes, l’ignorance des problématiques environnementales et conflit d’usage spécifiquement liées à l’éolien flottant et à la taille des éoliennes etc.
Mais le Préfet l’a martelé : l’heure n’est plus à la remise en cause du projet et d’ailleurs RTE va déposer dans les prochains jours les demandes d’autorisation pour les travaux de raccordement.
C’est ignorer l’éléphant dans la pièce que constitue l’évolution de la demande électrique soulignée par nombre d’associations et d’institution (dont l’Académie des Sciences) dans la consultation sur la Programmation Energétique.
« Avec des besoins en électricité de 508 TWh en 2035, aucune capacité supplémentaire de production électrique ne serait alors nécessaire, la production actuelle étant suffisante ! Pourquoi, alors, envisager 200 TWh d’énergies renouvelables (EnR) supplémentaires ? » (Acad Sci, cahier d’acteur 37)
Une situation qu’avec bien d’autres PIEBîEM ne cesse de dénoncer : les très importants objectifs ENR ne sont pas cohérents avec une consommation qui a régressé et mettra du temps à croître dans les années à venir eu égard à la situation économique et financière du pays.
Cette situation est donc porteuse d’un risque majeur d’investissements très coûteux et inutiles, au premier plan dans l’éolien en mer.
Nous mettons en garde contre un véritable cercle fatal qui existe déjà en Allemagne et se met en place en France. Les surproductions fatales intermittentes se font de plus en plus à perte, ce qui entraine un renchérissement du prix de l’électricité, une baisse de la demande et le départ des industries consommatrices, qui augmentent encore les périodes de production à perte. C’est le cercle fatal de la désindustrialisation du pays, d’un prix de l’énergie insupportable économiquement et socialement, de l’appauvrissement.
Dans la situation du pays, nous ne pouvons nous permettre ces investissements massifs inutiles ( environ 130 milliards d’euros pour les 18GW éolien en mer d’ici 2035). PIEBîEM s’interroge sur un Etat semble-t-il sourd à la rationalité et technique et économiques mais sensible aux arguments fallacieux du lobby éolien.
C’est pourquoi PIEBÎEM réitère sa demande d’un moratoire sur l’ensemble des projets éolien en mer, et, dans le cas de Pennavel, un moratoire immédiat sur les travaux de raccordements.
PIEBîEM rappelle également son opposition à ce programme éolien en mer dévastateur pour nos paysages littoraux et leur riche biodiversité et l’identité marine de la Bretagne
Pennavel, RTE, la DGEC accélèrent et veulent passer en force avant un éventuel changement politique qui leur serait moins favorable , la mobilisation est urgente !
# Le 12 janvier à 18:53, par peric
What toui !, La RAFB (region administrative française de Bretagne) ne produit qu’un tiers de son électricité consommé en 2023 !... les centrales nucléaires des années 70 ne sont pas éternelles !..et le sketch du nouvel EPR de flamanville n’est pas vraiment rassurant...la consommation électrique va être exponentiel dans l’avenir, ne serais ce que les data.centers..et nous n’avons que les politiciens que nous avons élus !...oh ! tari peutrew ! peric