"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

L’air iodé de juillet et août de Groix doit...

Publié le 17 août 2022 à 11:05

L’air iodé de juillet et août de Groix doit rendre certains cyclistes, venant de "la grande terre", myopes...
Il serait peut-être utile d’ajouter des panneaux spéciaux "sens interdit" en dessous de ceux déjà en place, à environ 1m50 du sol, c’est-à-dire au niveau des yeux d’un cycliste installé sur la selle de son engin de circulation.
Ainsi, il pourrait "apercevoir" beaucoup mieux ce qu’il lui est demandé de faire ou plus précisément "ne pas faire".
Cela ne coûterait pas trop cher aux contribuables groisillons (le prix d’une dizaine de panneaux)...

... ou alors, puisque nous avons la chance d’avoir un opticien sur l’île, offrir aux "malvoyants vélocypédistes", un bon d’acquisition gratuite immédiate d’une paire de lunettes.

Un autre remède : les contraventions !

... Mais je blague ! (heu...!)

Henri Ménard - Groix

Commentaires :

  • Je viens rarement en août. Cette année, chaque fois que je sors en vélo j’ai peur, mais vraiment peur, mais pas pour moi : pour les petits bouts de chou hauts comme trois tchumpôt, juchés sur des très ptits vélos, qui me coupent brusquement la route ( j’ai gardé de mes années moto avec les copains du SAMU de Paris le réflexe de toujours penser qu’on va me couper la route, donc je me méfie), qui roulent d’un côté alors que leur famille roule de l’autre et qui paf traversent sans rien regarder pour les rejoindre ( et les adultes qui les accompagnent ont l’air de trouver ça normal), des groupes à vélo qui s’arrêtent en plein milieu des tournants pour regarder leur carte ou leur portable, des cyclistes qui roulent du côté gauche (ils ne sont pas anglais, j’ai vérifié ) ou en sens interdit à vive allure, des familles sympas et souriantes qui roulent de front à plusieurs en prenant toute la route même dans les virages, y compris des petits bouts hauts comme trois gwastell, sans s’arrêter aux stops ni regarder qui vient de la droite. J’ai peur pour eux, pour leurs vacances joyeuses qui risquent de se terminer tragiquement, et pour ceux qui arrivent en face, des anciens, des ptits bouts hauts comme trois parts de far aux pruneaux. Parce qu’en vélo, ou à pied, on n’a pas de carrosserie pour se protéger. Et qu’un corps humain, enfant ou adulte, c’est aussi fragile et friable qu’une coquille d’oeuf. Parfois je leur dis gentiment " vous savez, c’est dangereux ce que votre enfant vient de faire, si une voiture ou une moto était arrivée plus vite que moi, vous vous rendez compte de ce qui aurait pu se passer ? ". Ils me remercient, ils sont désolés, ils me trouvent tarte ou bizarre. Ils ne comprennent pas qu’ils circulent sur une route, pas dans un parc d’attraction, et qu’après un accident on ne rembobine pas le temps, on ne peut pas revenir en arrière, un corps cassé n’est pas forcément réparable. Je n’ai pas la solution, mais je partage ma peur, parce que j’ai vu, à l’hôpital, les conséquences que cela peut avoir. Et les regrets, et les larmes, après, trop tard. Tous les parents apprennent à leurs enfants qu’on ne traverse pas la rue sans regarder. Mais c’est pareil en vélo, on n’est pas invulnérable, pédaler sur un deux roues ne vous confère pas une armure de chevalier ! J’aime les familles heureuses qui regardent l’océan et les couchers de soleil et qui mangent des galettes jambon oeuf fromage en se disant que c’est bon d’être ensemble. Je voudrais qu’elles repartent entières et en bonne santé pour affronter la rentrée. Quand on est médecin, on veut sauver tout le monde, offrir plus de temps de petits bonheurs aux patients, qu’ils se construisent des souvenirs, fassent des projets, vivent comme si nous étions tous éternels. Quand on est écrivain, on a envie que les lectrices et les lecteurs vous lisent, que vos mots leur servent de tapis volants les jours lourds, et de joyeux verres entrechoqués les jours légers. Peut-être que les mots que j’écris là ne servent à rien, au moins ils m’apaisent, j’ai l’impression de servir à un infime quelque-chose, que quelques personnes qui me liront se diront " tiens, c’est pas faux, on va faire attention, on va expliquer aux enfants qu’on roule à droite, en se suivant, etc... ". Il y a des règles au Monopoly, au jeu des sept familles, à la crapette, à chifoumi. Si on triche, on se chamaille un peu, et après on se réconcilie et on en rigole. Il y a des règles quand on circule à vélo, ça s’appelle le code de la route. Si on ne les suit pas, ça peut être grave et on ne rigole plus du tout. La vie est parfois belle, parfois dure, mais on n’en a qu’une. Faites attention à vous. S’il vous plait.

  • Bravo Lorraine pour ton texte magnifique, à la fois tendre et réaliste (très réaliste). Lorsque j’entends les parents dirent à leurs enfants en les entraînant vers les sens interdits : "faites attention les enfants, roulez doucement, on est en sens interdit", je me demande toujours ce qu’il leur passe par la tête. Tu expliques cela très bien. Ton texte devrait être affiché en grand sur les locaux des loueurs de vélos (pendant que les vacanciers attendent leur monture, ils auraient une lecture utile), voyager sur les divers sites et pages facebok consacrés à Groix, être distribué à l’office du tourisme. Je ne dis pas que cela changerait tous les comportements mais pour certains j’en suis sûre........................... Elizabeth

  • Comme vous, j’ai pu constaté ce non respect des sens « interdit » par des vélos mais aussi des voitures qui pour éviter de faire le grand tour du bourg prennent des raccourcis ou bien vous frôle en doublant pour ? gagner du temps ?sûrement (sur un caillou de 4x7km)
    J’ai évité de peu l’accident pour moi même qui circulait en vélo et ce , plus d’une fois.
    Notre île est magique, sur ce petit bout de terre tout doit être possible pour certain. J’espère que la saison se terminera sans trop de bobos pour tout le monde. Hélas l’incivisme est devenu synonyme de liberté.
    faites attention à vous..

  • Habitant tout près de Carnac, nous avons la même appréhension concernant les familles à bicyclette et les piétons. Nous avons peur pour elles, peur de l accident, peur qu elles soient blessées. Ces familles sont en vacances, elles ont envie de "profiter" , c est bien normal mais il y a une trop grande légèreté dans leur comportement et même de l inconscience.
    Nous mettons 50 % de temps supplémentaire pour aller à la plage, en observant une très grande prudence.
    Mon mari et moi avons été victimes d un accident de la route dont nous n étions pas responsables. (pompiers, hospitalisation 2 semaines et des sequelles) nous sommes d autant encore plus sensibles aux conséquences.

  • Mais ce qui est rassurant, c’est que les véhicules roulent doucement, comme si les petites routes de Groix étaient à partager par tous, en respectant les plus petits.

    C’est en tout cas ce que je constate quand je parcours cette jolie île, à pied, en vélo et en voiture.
    Bien sûr, impossible d’éviter les coups de freins subits, les descentes un peu brusques de vélo ou le repli stratégique dans le coin d’une porte.

    Mais tout cela en vaut la peine si nous voulons profiter tous ensemble de l’île de Groix.

  • Un conseil : pour éviter tous ces tourments, venez apprécier la beauté de l’île et tentez d’en percer tous ses mystères, au joli mois de mai.

  • La poule aux yeux d’or ? Quel "mystère" voulez vous percer au juste ?
    Fou...

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.
Les commentaires non signés (nom ou pseudo) ne seront pas validés !

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
(Pour créer des paragraphes laissez simplement des lignes vides.)

L'agenda d'Henri
Webcam sur Port Tudy
Météo - Marée
Derniers commentaires :
Archives
Liens :
Autres sites amis :
Secours