Information UPIPgx
11 commentairesL’Université populaire, qu’il ne faut pas confondre avec l’université du 3ème âge ou du Temps Libre, est un concept historiquement lié aux mouvements d’éducation populaire. Ce type d’université à connu un regain avec l’initiative de Michel Onfray. Déçu par le système scolaire et animé par la volonté de démocratiser la culture sans sélection (de diplôme ou d’argent), M. Onfray met ainsi l’individu au coeur de son épanouissement intellectuel. Or ce postulat impose de donner à chacun les moyens de son épanouissement. L’idée de notre association , UPIP-Gx (université des iles du ponant – Ile de Groix) n’est certes pas d’offrir une formation comme les grandes UP. Cependant j’ai la conviction que l’on peut faire des choses en ce sens. Deux idées simples peuvent contribuer à notre action.
L’idée fondamentale est de créer une association qui favoriserait la venue, sur Groix, d’intervenants dans les différents domaines de la connaissance. Histoire, Philo, socio, etc... Cette association à pour but d’assurer le soutien logistique et administratif nécessaire au bon fonctionnement de ces conférences. Un groupe qui reste à définir sélectionnera les intervenants. Ils sont issus de toutes origines. Ils ne sont pas rémunérés.
Le second point est la possibilité de réunir des petits groupes de personne selon une thématique propre. Il existe déjà les ateliers philo pour les enfants à Caen. Pourquoi ne pas créer, par exemple, un groupe pour la rédaction des cahiers des Pauses Café ? Un groupe qui travaillerait sur les langues ? Un groupe qui travaillerait sur la psychologie ? Cette idée nécessite d’être creusée, mais je pense qu’il y a quelque chose à faire autour d’une solidarité de la connaissance.
Enfin il faut prendre en compte la spécificité insulaire qui peut être une force mais aussi une contrainte.
Yann Roland
(ndlr) - Quoi qu’il en soit, le projet paraît suffisamment intéressant pour que, sur la quarantaine de personnes présentes, la quasi totalité ait annoncé son intention d’adhérer à l’association.
Vos commentaires
# Le 20 octobre 2009 à 09:07, par Gilbert Duval
Réunion intéressante et à "forte participation" effectivement. Raison de plus pour foncer !!!
Je n’ai pas les idées très claires sur ce que sont les Universités Populaires en général, mouvement assez mal défini me semble t il, variable d’un endroit à l’autre ; mais tant pis : le nom est beau et le travail réalisé à Caen à l’initiative de Michel Onfray bien séduisant !
Les problèmes qu’il me semble devoir réfléchir en ce qui concerne Groix sont multiples. En particulier :
1) liens à développer avec le tissu associatif particulièrement riche de l’Île : Pauses Café, Cartophiles, Mouette, Saint Gunthiern, Réserve Naturelle etc... : comment les mobiliser autour de ce projet, utiliser les compétences, connaissances etc... des uns et des autres, en préservant à la fois l’exigence "universitaire" et la spécificité groisillonne
2) comment développer un "programme" qui soit attractif, adapté, en évitant le saupoudrage : ne faudrait il pas choisir un thème général pour une année (du style philo, ou sciences humaines, ou géologie ou histoire ou que sais je....) ? Je pense que nous y gagnerions en cohérence et en liens entre les conférences.
3) à l’échelle groisillonne, tout ne peut pas se faire en même temps si on veut garder la qualité et l’intérêt : l’orientation vers des "cycles" me semblerait donc intéressante. Mais comment les choisir ? Qui doit choisir ?
Donc, au travail !
# Le 21 octobre 2009 à 17:23
Sunt qui sciant
Permettez-moi, chers concitoyens, d’ajouter ma voix discordante à celles, fort justes, de Yann et de Gilbert.
L’UPIP-Gx, selon moi, devrait plutôt être dédiée à la jeunesse groisillonne et serait le laboratoire dans lequel des séniors, experts de leurs anciennes professions, se joindraient aux jeunes insulaires pour les aider à la préparation de leur avenir. Je connais bien l’inconvénient que représentent l’insularité et le risque d’obstacle géographique et psychologique pour le jeune adulte en recherche de « devenir ». L’UPIP-Gx pourrait fournir le laboratoire où ces travailleurs expérimenteraient leurs futures stratégies de recherche d’emploi.
L’histoire, quoique fort instructive, risque d’accentuer un repli sur soi et sur le passé, déjà observable et dommageable pour l’Île. L’écriture des excellentes « Pause-café » peut peut-être se conduire au sein de structures déjà existantes, telles que « la Mouette », la Médiathèque, le « club des écrivains insulaires » etc.
Les ateliers et sujets à traiter au sein de la nouvelle université pourraient être : la création d’entreprise, la conduite de projet, les outils de conduite managériale, l’Anglais des affaires etc (liste non exhaustive). Tous les thèmes d’actualité introduisant au monde du travail.
Les « nouvelles technologies Internet de communication » devraient être enseignées aux adolescents. Leur forte fréquentation du « Cyber-commune » ne semble concerner que la partie ludique de ces techniques.
Ainsi le tutorat des aÎnés pourrait permettre aux jeunes d’envisager l’avenir d’un cÅ“ur plus léger. Ils pourraient aussi bénéficier des « réseaux » relationnels de leurs mentors. Certains pourraient même rester au pays, y créer leur entreprise et générer les emplois dont nous manquons cruellement.
Plusieurs de ces jeunes insulaires s’expriment décemment sur la « toile » et même si certaines de leurs idées paraissent « utopiques », il vaut toujours mieux avoir des « idées et projets » plutôt que des « souvenirs et regrets ».
Jo Gallo, cousin d’outremer.
# Le 21 octobre 2009 à 18:23, par Anita
Excellente idée mon cousin... mais pour UN HEC grek ou autre école professionnelle.
Ce n’est pas du tout dans les projets d’Onfray.
Mais libre à ceux qui souhaitent répondre au souhait de "professionnaliser" le savoir
d’organiser eux-mêmes l’accompagnement des jeunes vers le monde du travail.
L’UPIP Gx est ouverte à tous mais pour acquérir d’autres connaissances que des valeurs "à marchander".
AM
# Le 21 octobre 2009 à 20:25
Cousine, au risque de paraÎtre antinomique, permettez-moi de rendre aux « Césars » ce qui leur appartient et d’enrichir le débat par quelques détails supplémentaires :
« Le concept d’université populaire original est dû au Danois Nikolaï Frédérik Severin Grundtvig (1783-1872), pasteur luthérien et évêque. Nait, en 1896, la première université populaire française : « La Coopération des idées », à l’initiative de Georges Deherme et d’ouvriers de Montreuil-sous-Bois. En 1899, Deherme lance un appel à fonder une « Société des Universités populaires ». Celles-ci sont au nombre de 124 en 1901.
Le projet contemporain de Michel Onfray, octobre 2002, s’appuie sur une volonté de démocratisation de la culture en dispensant gratuitement un savoir au plus grand nombre. La culture y est vue comme un support à la construction de soi, non comme une occasion d’inscription dans un système socio-économique. »
Mais, n’est-ce pas cohérent de proposer à nos jeunes, engoncés dans l’insularité, une aide à l’entrée dans le système socio-économique qui vous hérisse ? N’y-a-t-il pas urgence ?
Voyons donc ce qu’en pensent d’autres internautes.
Le cycliste cacochyme.
# Le 21 octobre 2009 à 20:40, par Anita
Sans doute qu’il y a urgence (même si les structures officielles censées s’occuper des jeunes n’ont pas l’air de trouver le problème brûlant...) mais les personnes présentes à la réunion de samedi sont venues bâtir un projet autour de la proposition de S. Auffret et Yann, sous la "houlette" de M. Onfray.
Pourquoi vouloir utiliser un canot pour aller de Kerdurand à Clavezic ? Il faut trouver un véhicule adapté et dans le cas de l’information des jeunes à Groix, il reste à inventer et cela ne devrait pas poser beaucoup de problèmes aux spécialistes en "création d’entreprise, conduite de projet, outils de conduite managériale, Anglais des affaires etc" .
Mes encouragements les accompagnent.
AM
# Le 21 octobre 2009 à 20:44, par guyomar christian
Bravo !!!
Je n’ais pas votre verbe ni l’hortographe qui vas avec
Mai je suis pour que la culture exterieure envahisse l’espri insulaire pour continuer a le faire grandir
Bravo pour l’ ignisative
que vive la culture pour rendre moins disponible les espaces de cerveau
Christian Guyomar
# Le 21 octobre 2009 à 23:16, par vilain françoise
Bonsoir , je lis l’information concernant la création d’une UP à Groix ,je vous souhaite de la construire tout en sachant que vous ne réussirez pas à recréer ce que je vis tous les lundis soirs après l’exposé de M.Onfray ( une heure de "cours" une heure de discussion). Nous sommes dans un théâtre de 800 personnes qui écoutons avec une très grande attention ce qu’est la contre philosophie ! 1er cours le lundi 9 novembre .
Je rentrerai de Groix le vendredi 6 novembre pour assister au cours de littérature de l’UP .
Je déposerai un programme complet de l’UP Caen à la médiathéque de Groix à moins que séverine auffret ne l’ai déjà fait .
Tous les cours sont GRATUITS , pas d’inscription . Les 15 intervenants sont bénévoles !
Tous ces cours ont un effet presque magique , ils créent un réseau de connaissances et de complicités ,presque une communion entre les auditeurs.
M.Onfray a également encouragé la création "des jardins dans la ville " à Argentan pour aider à la réinsertion de gens exclus de la société ; une fois par mois un thème est choisi samedi dernier c’est George Sand qui avait la vedette ( son oeuvre , son jardin , sa cuisine ) la soirée s’est terminée par un repas berrichon , nous étions 200 .L’argent recueilli sert à financer l’aménagement des potagers ( une partie des légumes est donnée aux chomeurs , l’autre partie est vendue ). françoise vilain
# Le 22 octobre 2009 à 09:50
Merci cousine de m’avoir ramené sur ma bouée, rallumé mon fanal, me dispensant au passage un cours de géographie insulaire.
Grâce à vous et à l’intervenante précédente, j’en sais plus sur l’université populaire. Notamment sur celle de Caen où, avec une pointe d’humour raffiné (volontaire je suppose), on rassemble le monde de l’esprit et celui des champs, désignant par un vocable commun l’acquisition des savoirs et l’élevage des légumes du potager que l’on va ensuite, en pieuses processions, distribuer gracieusement aux pauvres de la paroisse.
Je crois déceler dans ces paroles pleines d’amour, le zèle et l’enthousiasme du récent converti.
Saviez-vous qu’il existe une université populaire dans la ville voisine de Ploemeur ?
Le canotier terrestre.
# Le 22 octobre 2009 à 11:36, par Anita
Ploemeur ? Université populaire BRETONNE avec des liens avec l’Institut Culturel de Bretagne ... et c’est là qu’on retrouve nos "grands" économistes ! Merci bien !
Egalement en lien avec les "UP de France et d’Europe" (avec les Universités du Temps Libre, du 3e âge etc) et chaperonnées par les institutions officielles de l’Education Jeunesse.
Les UP en lien avec celle de Caen sont ici :
http://pagesperso-orange.fr/michel.onfray/Liens.htm#UP
AM
# Le 25 novembre 2009 à 05:39, par Anita
* Si vous étes intéressés par le point de vue de Michel Onfray
concernant ce sujet , lisez "le Monde" daté de mercredi 25/11 .
Possibilité de lire son billet sur Internet . Hier soir au théâtre
d’Hérouville nous avons eu droit à un exposé magistral sur la question
.Sarko en prend pour son grade ! amicalement et bonne chance à la future
UP des Îles du Ponant qui donnera accès à la réflexion sur les grands
sujets d’actualité .
françoise vilain
# Le 24 décembre 2009 à 11:14, par Anita
http://pagesperso-orange.fr/up-argentan/
Goûts de Sand
Sacrée idée que cette université lancée en 2006 par le philosophe Michel Onfray et une poignée de passionnés pour apprendre « aux gens de toutes conditions à retrouver le goût des choses » et créer du lien social autour des jardins et des fourneaux. On y enseigne donc l’art d’accommoder le panais, la pomme de terre ou le cardon en s’appuyant sur des jardins d’insertion, un conservatoire des légumes oubliés et l’expérience de grands chefs invités qui viennent expliquer leurs recettes. On y organise aussi des Samedis gourmands. Le 17 octobre, il sera donc question de la cuisine de George Sand et, par le programme alléché (repas berrichon, Les Nocturnes de Chopin en concert, démonstration culinaire par le chef Eric Provost…), on s’en va rêver du côté du château de Nohant (Indre) où George Sand recevait Chopin, Flaubert, Delacroix, Liszt, Balzac, Tourgueniev, amis, amants, visiteurs de quelques jours ou pensionnaires au long cours.
http://www.liberation.fr/