Fascisme, nazisme : un puzzle d’enfer
3 commentairesLes pièces de nos années 2020 s’emboîteraient à celles de leurs années 1930. Musk, Trump, Vance, von Schleicher, von Papen, Bolloré et Macron… et on n’en reviendrait pas, tant ça collerait presque trop bien.
Ce serait un peu comme un puzzle, dont on connaîtrait le sujet final, mais pas encore les détails. Des heures durant, on peinerait à assembler le tableau. On aurait bien une petite idée, une intuition, mais non, on s’obligerait à la chasser, ce serait trop, ils n’auraient pas osé. On se refuserait à voir l’image de cauchemar s’assemblant sous nos yeux. On se refuserait à prononcer, à penser même, les mots aveuglants, les mots paralysants. A la place on dirait « illibéralisme », salut romain, on prendrait des précautions, on multiplierait les guillemets, on écrirait par exemple « considéré par certains comme un salut nazi ».
Et puis soudain, des lignes entières se débloqueraient, s’assembleraient en continuités évidentes, un pied fourchu, un brasier, des diablotins ricanants, des malheureux précipités dans la fournaise. On ne pourrait plus feindre de ne pas voir.../...
Des mois, des années durant, on aurait résisté aux mots bombes, fascisme, nazisme, on aurait cultivé les différences entre hier et aujourd’hui, on aurait préféré totalitarisme, illibéralisme, autant de manières de suggérer sans dire. On se serait rassuré en scrutant les visages, après tout familiers, des acteurs potentiels de l’apocalypse. Jusqu’au moment où, les pièces du puzzle n’en finissant pas de s’assembler, toute échappatoire serait clairement devenue myopie, et lâcheté.
D. Schneidermann Libération 22/02/25
Vos commentaires
# Le 23 février à 14:13, par peric
Yé ! en tant qu’agnostique, ces deux tags me pose problème, je ne porte plus de keffieh depuis que l’islamisme a conquit toute la place en Palestine et je ne supporte pas l’utilisation de la croix celtique (vision celtique du christianisme qui est morte aujourd’hui, ROME n’est pas partageuse..) m’insupporte au plus haut point de la part de l’extrême droite. du Jourdain a la mer signifie l’exclusion des juifs de leur terre (aussi) et en revenant de Nantes, la digue du cul, la digue du cul ! tralalalalerrrre ! Oh ! petra en’ draZaï !... peric
# Le 23 février à 15:22, par Keru
Salut, je me permets de préciser puisque tu utilises une de mes photos en illustration, que "la digue" est un groupe identitaire royaliste de Lorient, que ce tag qui recouvre le drapeau Palestinien et quelques autres ont été réalisés entre vendredi et samedi matin, que ma publication initiale de cette photo et quelques autres sur la page face de bouc "Qui voit Groix voit sa joie" a été supprimée ou "cachée" ce matin probablement suite aux débats qu’elle a soulevé au sujet de l’occupation du fort et du soutien au peuple Palestinien, mais absolument pas au sujet de la montée des fascismes en france, en europe et dans le monde, et que dans la foulée de sa publication une quinzaine de jeunes groisillon-ne-s sont spontanément venus apporter leurs soutiens aux potes qui occupent le fort.
Si les autoritaires de tous poils ont le vent en poupe en ce moment, sachez que le vent tourne et qu’une tempête se prépare. Un ouragan d’amour, de joie et de bonne humeur qui emportera toutes ces imbécilités sur son passage...
Nous n’avons pas encore toucher le fond, mais on s’en rapproche !
Keru
# Le 23 février à 18:39, par Anita
Un tag de "La Digue" sur un monument groisillon c’est pour moi une preuve de la montée du fascisme. Comme je pense qu’on ne balaie bien que devant sa porte, cette image m’a semblé illustrer les propos de Schneidermann.
Merci d’avoir essayé de mettre la communauté groisillonne en éveil mais la suppression de ton post prouve bien de quel côté elle risque de tomber :-(
Réponse en mars de l’an prochain !