Éoliennes flottantes : trouver une nouvelle zone !
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Les premières zones inspectées ne conviennent pas à l’installation des machines ancrées au fond. C’est le résultat de l’étude menée par le comité des pêches du Morbihan.
Les éoliennes flottantes seront installées au large de Groix. Le projet comprend deux sites : un site pilote de trois à cinq machines de plusieurs mégawatts chacune, c’est le projet Winflo auquel sont associés Nass et Wind, Vergnet et DCNS ; et un site d’essais, qui pourra accueillir deux démonstrateurs et porté par France énergies marines. La mise en service est prévue pour fin 2017 - début 2018.
Les pêcheurs sur le pont
Le comité départemental des pêches s’est tout de suite placé comme un interlocuteur incontournable des projets éoliens. « Pour défendre les intérêts des marins-pêcheurs », martèle Olivier Le Nézet, président du comité. Car là où les éoliennes flotteront, les pêcheurs ne pourront plus travailler. Le comité a diligenté sa propre étude, financée (100 000 €) par Audélor (Lorient Agglo) et le conseil général du Morbihan. Elle a été réalisée en avril et mai, par deux bateaux de pêche, suréquipés en électronique, dont le Femmes de légende, de Keroman.
Pas assez d’espace
Trois zones, au sud de Groix, ont été passées au peigne fin. Pourquoi celles-ci ? « Parce qu’elles représentaient une moindre contrainte pour les pêcheurs », explique Morgane Martin, chargée de mission auprès du comité des pêches. Résultat des analyses ? « Ces zones n’ont pas répondu au cahier des charges fixé par les développeurs d’éoliennes flottantes. Chaque éolienne nécessite 1 km 2 de surface au fond et une épaisseur sédimentaire de 7 m, pour fixer les points d’ancrage. Nous n’avons pas trouvé ces espaces. »
Les sous-marins de l’Otan !
Une nouvelle zone doit donc être identifiée « avant le 30 juin », indique Olivier Le Nézet. Elle sera « définitive ». Une prospection va vite être conduite au sud-est de Groix. Car il faut composer avec des contraintes : une profondeur supérieure à 50 m, la limite des 12 milles à ne pas franchir, les entrées du chenal, la zone radar de Lann-Bihoué et la zone d’interdiction militaire... où naviguent, parfois, les sous-marins de l’Otan. L’espace potentiel est vite cerné : c’est là, dans cette zone en rouge sur notre carte, qu’il faudra trouver « 15 km 2 » pour installer le site d’essais et le site pilote.
200 m de haut
Les éoliennes flottantes mesurent près de 200 m de haut en bout de pale (120 de mât, 80 m de pale). Chaque machine flottante est fixée par trois ancrages principaux, eux-mêmes doublés au fond. Poids : 2 500 tonnes. Puissance : 5 mégawatts. Distance entre chaque éolienne : 800 m. Puis il faudra relier les machines au continent. Le câble, enfoui, devra gêner le moins possible les arts traînants (chalutage, dragues). Un régime de compensation pourrait être mis en place, imagine-t-on déjà.
C. JOSSE Ouest-France 04/06/13
Vos commentaires
# Le 6 juin 2013 à 16:05
Cet article ouvre le débat nécessaire sur la transition énergétique,et je ne pense pas que cela soit utopique de réfléchir pour Groix sur sa capacité à développer un programme d’étude d’autonomie énergétique pour l’Ile,à moyen et long terme.
C’est de la politique dans le sens noble du terme, et il serait intéressant de savoir ce que pensent celles et ceux, qui se préparent aujourd’hui pour les prochaines élections municipales.
Les intérêts public doivent dépasser les intérêts privé,mais dans beaucoup de domaines Groix souffre des mêmes maux que sur le continent, alors que nous savons que nous allons droit dans le mur, mais, tant qu’il y a gratter..!
Couper le cordon, entre autre, n’est-ce pas là , la nécessité de chacun..!
la vision de notre avenir ne s’arrête pas à un mandat, il faut voir plus haut que le Thon de notre clocher.
Jean-Michel LE DILY
# Le 6 juin 2013 à 16:19, par Anita
Tout en tenant compte des réglementations existantes ... (protection de la zone littorale par exemple).
De plus faire transiter une production excédentaire pour l’Île pour la rediger ensuite sur le continent n’est certainement pas la meilleure façon de faire des économies.
Là où risque de se situer la ferme d’éoliennes, nous ne serons pas les plus proches ...
Enfin, quelle que soit la bonne volonté de nos futurs élus (?) je doute que l’un
d’eux, même surdoué, puisse réfléchir à l’ensemble des contraintes, géologiques, techniques, politiques et financières de ce genre d’investissement.
Nous sommes bien petits ! Si l’on pouvait déjà gérer individuellement la fourniture autonome de l’électricité qui nous est nécessaire sans être obligés d’en passer par ces requins d’EDF, ça ne serait déjà pas mal !!
AM