En Bref
2 commentairesDepuis vingt ans, la France diminue les charges des entreprises

En juillet 1993, Balladur exonère totalement de cotisations sociales les salaires jusqu’à 1,1 smic, puis à 50 % jusqu’à 1,2 smic, avec extension progressive jusqu’à 1,6 smic. En 1995, les cotisations patronales d’assurance maladie sont aussi réduites. Juppé permet, en 1997, à des entreprises de bénéficier d’allègement sur les salaires de 5 millions d’employés. Les "lois Aubry" usqu’à 1,7 smic.
En 2007, l’exonération est à nouveau augmentée, jusqu’à 28 points. En 2010, Fillon supprime la taxe professionnelle.
La France était, en 2011, la seconde destination des investissements étrangers en Europe. Parmi les raisons citées le plus souvent, la qualité des infrastructures françaises, la productivité horaire des salariés et le degré élevé de qualification sont autant d’atouts pour la France.
S. Laurent Le Monde.fr 08.11.12
L’ « anti-rapport Gallois » d’Attac et de la fondation Copernic
"Crise ou pas crise, la part de plus en plus lourde que les entreprises choisissent de distribuer aux propriétaires du capital affaiblit leur capacité à faire face à tous les aspects de la compétitivité." On ne sera pas surpris qu’Attac et la Fondation Copernic préconisent d’abandonner la logique même de la compétitivité, cette "voie sans issue, économiquement absurde et socialement destructrice", et proposent un autre modèle de développement qui rompt avec le consumérisme.
Le Monde 08.11.12
Compétitivité : la fronde de la majorité socialiste
« Vous pensez vraiment qu’on va revenir dans nos circonscriptions pour expliquer qu’on a fait un chèque en blanc au CAC 40 ? C’est inimaginable. » Beaucoup de députés socialistes sont tout surpris, troublés, voire carrément en désaccord. À l’abri du off, certains confient ne pas en revenir du revirement brutal de l’exécutif, converti à une vraie politique de l’offre longtemps réservée à la droite.
« L’alliance des vieux keynésiens et des jeunes députés qui ont une formation économique et politique un peu solide... », note un participant.
M. Magnaudeix et L. Bredoux mediapart 09/11/12
Politique. G.Rouillard soutient « la reconquête de l’industrie »
Il a tenu à soutenir publiquement les mesures prises par le gouvernement en faveur de la compétitivité des entreprises. « Ce pacte notamment le crédit d’impôt de 20 milliards d’euros, est le signe d’une politique industrielle globale, volontariste, ambitieuse, et je m’en réjouis. »
Le Télégramme 09/11/12
Vos commentaires
# Le 10 novembre 2012 à 10:28
"Balladur exonère totalement de cotisations sociales les salaires jusqu’à 1,1 smic,"
Il l’a peut être fait mais il y a surement un successeur qui est revenu sur cette mesure. Je ne me souviens pas avoir jamais moi ou mes employeurs bénéficié d’une telle mesure ...
De même "En 2010, Fillon supprime la taxe professionnelle" est une pure affabulation ; la dite taxe a simplement changé de nom et s’appelle désormais "Taxe Foncière sur les Entreprises". De plus elle n’ cesser d’augmenter depuis....Enfin pas pour tout le monde, car elle semble avoir diminué pour les gros chiffres d’affaires ...
Ce qui est bien vrai par contre c’est la part de plus en plus importante des bénéfices octroyée aux actionnaires au détriment des salaires et des investissements.
Thierry Losq
# Le 10 novembre 2012 à 10:36, par Anita
Le journaliste du Monde, croyant ses lecteurs au parfum, n’a pas précisé "la part patronale des cotisations salariales". peut-être parce qu’il sait que les cotisations patronales sont aussi des salaires différés.
Pas grave.. si erreur du monde il y a (?) le Figaro, le Point et tous leurs copains vont s’empresser de corriger... je ferai suivre :-(
AM