"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

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7 commentaires

Hold-up sur vos retraites !

Vous avez lu (ou entendu, même sur TF1...) que le gouvernement va franchir un pas de plus dans son dessein d’étrangler les moins favorisés d’entre vous ; (TF1 ne le dit pas tout à fait comme ça mais il est toujours possible de se renseigner auprès de son voisin qui, lui, écoute France Culture) :-).
Les bla-blas sur l’allongement inéluctable de la durée de vie, basés sur des chiffres datant de plusieurs années et qui ne tiennent pas compte de la réalité de la vie des personnes actuellement en retraite ou y parvenant ne trouvent pas de contradicteurs : les élus de la pseudo opposition ignorent, tout comme ceux de la majorité,
les conditions subies par les enfants nés avant la guerre dans les familles à moyens limités. La faim subie pendant la croissance ne garantit pas de finir centenaire !
Les mêmes et leurs rejetons ont eu droit à toutes les saloperies vendues dans les grandes surfaces à partir des années 60 et aux produits miraculeux de l’agriculture intensive. Et voilà qu’ils ne peuvent même pas espérer devenir nonagénaires !
L’heureuse génération dite du "baby-boom" a bénéficié des conditions de travail de la période des "trente glorieuses" : mise en place des 3/8, même pour produire des biscuits et autres inutilités ; des semaines de 48h. avec 1 jour de repos. Vlan ! 7 à 8 ans d’années de vie en moins ! ça réduit l’espérance à 80 ans !
Il y a eu des particulièrement gâtés : ceux travaillant au milieu de l’amiante ou autres produits reconnus maintenant hautement pathogènes (il y en aura d’autres...)
Bingo, on descend à 70 de moyenne dans ces catégories.
Parallèlement, vous avez ceux ayant pratiqué des métiers à grande production de stress, exemple le contremaître d’usine, entre le marteau et l’enclume qui se fait engueuler et par ses anciens copains de "classe ouvrière" et par sa hiérarchie. Vous avez aussi les masos qui ont choisi l’enseignement, l’éducation spécialisée ou les soins en psychiatrie etc. à forte proportion de maladies cardio-vasculaires et de suicides. La moyenne de leur durée de vie chute notablement.
Si on enveloppe tout ça dans les conditions générales de durée du transport, du bruit dans certains quartiers et leurs conséquences, on va finir par mourir avant d’avoir commencé à demander son bilan retraite !
S’il n’y avait que cet argument-là à opposer aux copains de Sarkozy, cela suffirait à mettre à bas leur projet. Mais il y aussi tous les arguments économiques.
Voir la bonne presse... Là je n’ai pas trop le courage de développer... je veux profiter de ma retraite une petite heure de plus !


Vos commentaires

  • Le 17 juin 2010 à 13:36, par Admin

    1. jeudi 17 juin 2010 à 13:25,
    EDITO

    quand même la droite du PS proteste :

    Qui va payer ? Ce sont ceux qui partent aujourd’hui à la retraite à 60 ans et qui devront désormais attendre 62 ans. En pratique, ce sont les Français qui ont commencé tôt à travailler, c’est-à -dire les moins qualifiés, et les plus modestes. Ce sont eux qui vont payer l’essentiel de la réforme. Si vous êtes, a contrario, diplômé d’HEC, vous commencez à travailler vers 23 ans, ce qui veut dire qu’à durée de cotisation inchangée (40,5 annuités aujourd’hui), vous finissez à 63,5 ans. Vous n’êtes donc pas concerné par la réforme. (...)

    http://www.lemonde.fr/politique/art...

  • Le 17 juin 2010 à 14:32, par Kichen

    "...à 70 ans"

    Un bon retraité est un retraité mort...le plus vite possible !

    Belle recette rente/viager/tontine que cette histoire.

    Pas question de mourir avant la retraite officielle, puis, pas question d’abuser des acquis sociaux.

    Pour y parer prise en charge des frais du "grand age" sur son capital ou celui de ces proches si nécessaire.

    Pour l’anecdote, et "sourire" un peu, mon arrière grand pére a fait valoir son droit à la retraite à 73 ans.

    Bref rien est éternel tout doit évoluer, reste la manière et les moyens.

    Kichen

  • Le 17 juin 2010 à 19:03, par Anita

    En fait, rien ne justifie cette régression sociale, si ce n’est la volonté de rassurer « les marchés » comme on dit maintenant pour éviter de parler des « détenteurs du capital ». Symbolique du contenu même de la réforme : les mesures à peine dévoilées, le ministère de l’économie et des finances a convoqué la presse pour la commenter. Une première.

    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-06-17-Retraites

  • Le 18 juin 2010 à 09:48, par Anita

    Le discours alarmiste fait donc plus ou moins sciemment l’impasse sur les ressources considérables que vont procurer dans les prochaines décennies les accroissements de productivité.

    Un calcul très simple à partir des chiffres du C.O.R. montre que pour cela il suffirait que la productivité moyenne du travail augmente de 0,34 % en rythme annuel. Or, de 1980 à 2007, elle a augmenté en moyenne de 2,3 % par an (même si ce taux a connu depuis 2002 une chute assez importante) ; et, dans son scénario le plus pessimiste, le C.O.R. table à l’horizon 2050 sur un taux d’accroissement de 1,5 %, c’est-à -dire tout de même plus de quatre fois supérieur à celui qui serait nécessaire pour maintenir le niveau de vie à la fois des cotisants et des retraités dont ils « financent les pensions » (une formulation qui occulte le fait qu’ils ne le font qu’à partir du capital matériel et immatériel accumulé par les générations antérieures)…

    http://www.lemonde.fr/idees/

  • Le 18 juin 2010 à 11:58, par Anita

    * Le report brutal à 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes ; celles et ceux ayant des carrières incomplètes et chaotiques en particulier les femmes qui sont aujourd’hui 28% à travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
    * La situation financière actuelle de notre système de retraite est pour l’essentiel dûe à la crise, pourtant 85% des efforts sont demandés aux salariés. Les entreprises, les hauts revenus, les revenus du capital sont 5 fois moins mis à contribution que les salariés. Les fonctionnaires se voient imposer une augmentation drastique de leur cotisation conduisant à une baisse de leur pouvoir d’achat.
    * La réforme proposée ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités hommes-femmes, ni à la reconnaissance de la pénibilité… elle renvoie aux futures générations l’incertitude de la pérennité des régimes de retraites solidaires par répartition.

  • Le 19 juin 2010 à 12:45, par Anita

    c’est quoi un riche ?
    .../...Mais où se trouvent-ils donc ces THS (Très Hauts Salaires) ? Selon l’INSEE, et pour le privé seulement, on les trouve sectoriellement soit dans les professions libérales (principalement médecins et avocats) soit dans les entreprises de conseil, financières ou de commerce de gros,
    "Les "hauts revenus" que définit l’INSEE concentrent 25% des revenus français (il sont 10%) mais 2/3 des revenus du patrimoine. Pour le dire autrement, si les revenus du travail représentent 95% des revenus des français en moyenne, cette proportion est 88% pour les hauts revenus, et baisse à moins de 50% pour les 0.01% les plus riches. On s’approche alors de la notion de rente même si celle-ci, on le voit, est réservée à une toute petite proportion de foyers (les 0.01% de plus riches ne représentent que 1.330 foyers fiscaux). Les gains sur stock-options sont également encore plus inégalitaires : ils sont négligeables pour l’ensemble de la population mais représentent 3.5% pour les super-riches soit une manne annuelle de 1.6 millions d’euros annuels pour 80 foyers. ../...
    http://resultat-exploitations.blogs.liberation.fr/

  • Le 20 juin 2010 à 11:54, par Anita

    Retraites : l’ère de la complexité
    La détermination des syndicats de salariés et des partis de gauche à s’opposer à cet allongement est, dans l’état actuel des choses, tout à fait justifiée.
    Cette mesure va creuser les inégalités entre les différentes catégories de retraités en faisant travailler davantage les parcours professionnels les plus défavorisés pour des pensions médiocres..../...
    Parallèlement à la donnée démographique, il faut donner sa place à la reconfiguration complète de la condition de travailleur. Qu’est-ce à dire ?
    Le travail, de plus en plus, s’intensifie, produisant le stress et de nouvelles maladies professionnelles. Le nombre croissant de suicides de salariés nous rappelle que le travail peut toujours user et même tuer avant l’âge..../...
    L’âge légal le plus équitable pour un tel départ pourrait s’échelonner entre 50 et 70 ans - en tout cas varier de façon très significative en fonction des contraintes et des gratifications attachées à l’emploi et qui dépendent du contenu du travail.

    Robert Castel LEMONDE | 19.06.10
    "La Discrimination négative", Seuil, 2007,

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