Cinéf’îles présente :
3 commentaires"ENTRE LES MURS"
Mardi 18 novembre à 21h
au Cinéma des Familles
ENTREE GRATUITE POUR LES COLLEGIENS
Arriver en moins de deux heures à montrer la difficulté d’un professeur pour parvenir à capter l’attention de ses élèves issus de milieu difficile, voilà l’exploit que réussit Laurent Cantet dans ce film captivant avec des jeunes qui se sont investis dans des ateliers pendant une année scolaire avant le tournage final.
Laïc ou pas, être prof de collège en "Zep" a souvent des allures de sacerdoce. Avec ses ados de 13 à 15 ans, c’est une joute verbale incessante où Mohammed, Khoumba ou Alyssa sont passés maîtres dans l’art de la dialectique. Ils ont réponse à tout. Comme Jourdain de la prose, Zineb et les siens font du sophisme sans le savoir.

Appel à la grève au collège "d’Entre les murs"
Le scénario qui se déroule ce 10/11 dans l’enceinte du collège Françoise Dolto, dans le XXe arrondissement de Paris, ressemble à s’y méprendre à l’une des scènes du film d’Entre les murs" tourné par Laurant Cantet.
M. Hunjan Cai, Chinois d’origine, vit en France depuis quatre ans avec son épouse depuis 2004 et son fils Zhikang ; il risque l’expulsion.
Par signe de solidarité, une partie du personnel du collège ainsi que des parents d’élèves ont décidé d’appeler à un mouvement de grève ce lundi pour demander la régularisation de M. Hunjan Cai.
Vos commentaires
# Le 17 novembre 2008 à 10:54, par Anita
.../... Il faut, évidemment, souligner la finesse de l’analyse du personnage principal, François Marin : fragile et sûr de lui à la fois, affectant un certain détachement et, pourtant, surinvesti dans son métier, cultivant une posture généreuse, mais incapable d’en dérouler les conséquences, cherchant à maÎtriser les situations, mais sans pouvoir les structurer, acculé à un face-à -face qui devient vite un corps à corps. Le portrait est juste et émouvant. C’est une trajectoire singulière qui nous est donnée à voir avec beaucoup de talent et de sensibilité. Une trajectoire qui se solde par un échec, artificiellement camouflé, in extremis, par un happy end convenu et peu crédible, à la manière du théâtre classique.
.../...
Il faut absolument refuser que ce film soit interprété par les uns comme un acte de foi dans une pédagogie compassionnelle qui se suffirait à elle-même et, par les autres, comme la dénonciation implicite d’une démission éducative orchestrée par quelques pédagogues irresponsables. La pédagogie est un travail inlassable pour organiser le travail intellectuel en structurant le cadre et en proposant des contenus exigeants et mobilisateurs… Elle nécessite une éthique et des savoirs professionnels, une passion pour les contenus qu’on enseigne et la capacité à construire des situations de travail. Visiblement, sous cet angle elle est encore peu connue du « grand public ». Les pédagogues ont encore du travail. .../...
P Meirieu : Entre les murs : un film en dehors de l’École
http://www.cafepedagogique.net/
# Le 19 novembre 2008 à 17:16, par Anita
* ayant passé 38 ans dans des lycées et collège et entendu des
critiques assassines sur le film, je me préparais sans enthousiasme à
passer la soirée au collège.
J’y ai retrouvé la salle des profs, les "problèmes" de machine à café,
les conseils de classes où les collègues étaient parfois aussi dissipés
que les déléguées du film, les parents aux abois ou thuriféraires de
leur progéniture, les collègues autoritaires, les laxistes, parfois au
bord de la dépression, ou en plein dedans, les tentatives d’aborder
l’enseignement sous un autre angle et surtout les échecs, aussi bien du
côté des élèves que des enseignants.
Un regret : j’aurais bien aimé apprendre comment François Marin avait pu
redresser la barre après l’exclusion de Suliman. Cela aiderait beaucoup
les collègues. Je me suis trouvé une fois dans une situation similaire,
les sourires ne sont pas revenus du jour au lendemain.
Le film méritait-il la palme ?
Peut-être pas, mais ce n’est pas une raison pour considérer qu’il est
nul.
JarPi
# Le 27 novembre 2008 à 19:28, par Edranem