Carnet noir
3 commentairesCiao Jeanine.
Avec un des poèmes qu’elle m’avait confiés :
Macadam
Sous mes pas
La dureté
D’un ruban
Noir.
Mon pied
Cherche
En vain
Ton contact.
Le silence
Éteint
D’une terre
Asphyxiée.
La pluie
N’abreuve
Plus l’herbe
Insoumise.
Terre
Qui se meurt
Esclave
D’un monde.
Étreinte
Mortelle
Une larme
Ruisselle.
Tous les ruisseaux
Ne mènent
Plus, à la mer.
A la mère. Amer.
©️ Paloma GUERAN
Vos commentaires
# Le 30 décembre 2024 à 07:46, par Anita
Cela me rappelle la conversation désabusée que nous avons eue au CHBS, alors qu’elle me narrait ses déboires médicaux. Une pensée aussi pour son frère, aussi doué qu’elle. Avez-vous comme moi l’impression que nos artistes ont tendance à nous abandonner avant l’heure ? Seraient-ils déçus par le manque d’intérêt ambiant ?
# Le 31 décembre 2024 à 14:15, par Maguette
Voilà un très beau, et pourtant très désabusé poème.
Quelques mots bien choisis pour parler de l’état du monde.
Merci de l’avoir publié ici, je ne connaissais pas son talent.
Condoléances à la famille de Jeanine.
# Le 31 décembre 2024 à 17:55, par Edranem
Un autre aspect du talent de Jeanine. (acrylique sur toile)
La Vague , une de ses toiles que je préfère.
Anita