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Surveillance des usines chimiques potentiellement dangereuses

dimanche 18 août 2002

La dissémination à travers le territoire d’usines chimiques potentiellement dangereuses éveille des craintes légitimes… et nourrit des ambitions politiques.

L’onde de choc du drame de Toulouse - qui a causé 29 morts et 2 500 blessés le vendredi 21 septembre - n’a pas fini de se propager. Elle secoue l’ensemble de la population française qui se demande d’un coup si chacun ne se trouve pas exposé au terrible risque d’un accident industriel. Les écologistes, habitués au rôle de Cassandre, ont beau jeu aujourd’hui de rappeler leurs mises en garde.

La crainte s’amplifie au fur et à mesure que sont révélées les listes régionales des sites classés Seveso, le summum en matière de risque écologique. Dans le grand Ouest, on en compte 64. Neuf installations sont recensées en Basse-Normandie, 13 en Bretagne, 24 en Pays de la Loire et 18 en Poitou-Charentes. L’inventaire peut inquiéter, tant le système français de contrôle paraît loin de l’infaillibilité. Sinistre ironie, la France venait de faire l’objet d’un recours en manquement de la part de la Commission européenne pour « défaut d’adoption et de communication d’une législation complète aux fins de la mise en œuvre de la directive Seveso 2 ». Seule la partie stockage souterrain de gaz de la directive est concernée là, mais cette péripétie illustre bien la légèreté avec laquelle le dossier a pu être traité.

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