Accueil > SOCIÉTÉ > Phares. Les gardiens en voie de disparition

Phares. Les gardiens en voie de disparition

lundi 2 septembre 2002

Progressivement la technique a remplacé l’homme. Les commandes automatisées ont ramené les gardiens vers la terre ferme et règlent désormais la cadence, l’orientation et la puissance des éclairs. Seuls quelques phares obéissent encore à l’homme. Rencontre du côté du phare de l’île Vierge au large de Lilia-Plouguerneau, dans le Nord-finistère.

Une vocation

Jean Prigent, 44 ans, appartient à cette espèce en voie de disparition des gardiens de phares, dénommés plus prosaïquement dans le langage administratif, contrôleur des phares et balises. Il a choisi ce métier jeune : « Natif de Lilia, fils d’un marin de commerce, je voyais le phare de l’île Vierge de la maison. Il me fascinait. A seize ans, j’ai eu le déclic. Je serai gardien de phare. Je préparais alors un BEP électromécanique au lycée de Kerichen à Brest. Les phares possèdent une image mythique. Mais pour y vivre et travailler, il faut associer une vraie passion pour la mer et la nature et un goût prononcé pour l’autonomie et l’indépendance. »
Jean Prigent intègre l’administration des phares et balises le 31 mars 1978 quelques jours après la catastrophe de l’« Amoco Cadiz ». D’un côté, il réalise son rêve de jeunesse. De l’autre, il subit de plein fouet le drame des côtes et d’un pays souillé par le pétrole. « Son » pays.(...)

 suite et Copyright Le Télégramme 02/09/2002