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Panneaux en breton : violences policieres au tribunal...

mardi 20 mai 2003, par Visiteur

Le Tribunal Correctionnel français de Lorient jugeait ce jeudi 15 mai 2003,à partir de 13h30, un jeune Vannetais, Herve Bossard, poursuivi pour une action de "blackage" de panneaux routiers monolingues...

Rappelons que les Conseils Généraux du Finistère et des Côtes d’Armor ont depuis longtemps équipé partiellement leurs routes en panneaux en langue bretonne. Mauvaise foi, chantage et répression, telles sont les pratiques du Conseil Général du Morbihan, formaté par le sinistre Marcellin, et de la justice française : ayant refusé que le militant poursuivi puisse s’exprimer en langue bretonne, le président du tribunal a fait donner la police contre le public qui exprimait à juste titre son indignation...Deux personnes ont été blessées suite aux violences délibérées et unilatérales dont la police française est notoirement coutumière à Lorient. Une cinquantaine de personnes étaient venues apporter leur soutien au militant poursuivi. Chacun se souvient de l’efficacité de l’action de Stourm Ar Brezhoneg dans le passé et des résultats obtenus : les conseils généraux des Côtes-d’Armor et du Finistère avaient cédé devant le barbouillage de panneaux directionnels, un moyen pacifique et efficace pour défendre une cause juste. Dans une déclaration publique, l’Union Démocratique Bretonne avait récemment rappelé cette évidence : "Les élus qui refusent d’écouter une revendication populaire exprimée démocratiquement sont les seuls responsables de sa radicalisation." C’est aussi le langage tenu par l’association culturelle vannetaise "Bemdez" dont fait partie le militant poursuivi, le mouvement politique "Emgann" et le collectif "Holl a Gevred" qui a récemment remporté une victoire d’importance à Karnag dans son opposition au projet de "Menhirland".

Pour sa part, l’artiste mondialement connu Alan Stivell a, dans un témoignage écrit, justifié les actions sur les panneaux routiers : "Il y a perversion (...) quand une majorité culturelle (...) se sert de cette règle majoritaire pour s’arroger des droits de vie ou de mort sur les minorités culturelles, des richesses qui ne lui appartiennent pas, qui appartiennent au bien commun mondial".

Le procureur français a réclamé une peine de prison assortie du sursis avec mise à l’épreuve et obligation d’indemniser les victimes , à savoir le Conseil Général du Mor-Bihan qui réclame 1600 euros et le Trésor public français qui en demande 35000, le tout fondé sur des calculs très hasardeux.

Le jugement sera rendu le 30 juin prochain.

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