Le monde tourne à l’envers

Par Lucien Gourong


Le monde tourne à l’envers

A l’heure où la guerre de Groix menace la quiétude de l’île, observons que de
nombreux descendants d’anciens insulaires vendent à des nouveaux exogènes les
pentys et écuries de leurs aïeux bâtis au coeur des villages pour en faire des
résidences secondaires.

Dans le même temps, des vieux
"Grecs" (habitants de Groix) se portent acquéreurs d’une concesson dans la partie
ancienne du cimetière, refusant d’être enterrés dans la nouvelle extension où
ils affirment qu’ils ne connaissent personne.

Les cimetières natals ne sont
vraiment plus ce qu’ils étaient comme l’envers du monde qui vaut sans doute aujourd’hui
son endroit puisqu’il ne tourne souvent qu’en dépit du bon sens.

Extrait de la rubrique "Tout compte fait" de Lucien Gourong - ouest-france du dimanche 18 août 2002