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L’île d’Arz ne campe plus en paix

mardi 27 août 2002

« Ici, c’est bas les masques. Tout le monde se fiche, autour de la table, de savoir qui est médecin ou ouvrier de la métallurgie. » Philippe, campeur, revient régulièrement à l’île d’Arz depuis huit ans. La table, c’est celle qui réunit les habitués du camping des Tamaris, dans le nord de l’île.

Cinquante emplacements, pour l’essentiel occupés depuis des années, parfois depuis vingt ans, par des familles aux origines sociales diverses. Des fidèles, enracinés. « C’est comme un pèlerinage », tente de résumer Pierre, jeune chef d’entreprise marseillais. « Avec le rythme des marées et tous les amis que je dois voir chaque jour, je ne suis jamais chez moi », feint de se lamenter Jacques, qui, comme beaucoup, a sa caravane à demeure toute l’année aux Tamaris. Les touristes ne sont pas seuls dans ce cas : nombre de parcelles privées abritent des caravanes où vivent des îliens.

Pour les uns comme pour les autres, ce caravaning permanent a toujours assuré une fonction sociale et a permis d’échapper aux effets de la spéculation immobilière.

 suite et copyright libération 27-08-02