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Jean Pierre Le Visage souligne les erreurs de Didier Collonge (Lafarge)

samedi 7 juillet 2007, par Admin

L’article "Extraction de sable Lafarge s’explique" a fait plus que sursauter les membres du Peuple des dunes, Jean Pierre Le Visage, président de l’Observatoire du Plancton à Port-Louis réagit vivement à trois passages de ce texte :

1 "De plus, c’est une zone abritée, calme y compris pendant les grandes tempêtes, ce qui favorise la stabilité du fond." (Didier Collonge - Lafarge)

Depuis des semaines, de nombreux côtiers attendent avec impatience un anticyclone stable pour pouvoir enfin travailler régulièrement. Pourrait-on un jour proposer à Monsieur Colonge d’aller faire un petit tour en mer, sur le "trapèze" par 30 noeuds de vent seulement ? Il verra alors le "calme" ... Monsieur Collonge aurait du se renseigner auprès des pêcheurs : par gros temps, dans ces parages, des creux de 5m sont la norme. D’autre part, le fond est tellement stable...qu’il est strié de superbes ripple-marks.
2 "Quoiqu’il arrive, l’extraction n’empêchera en rien les poissons de continuer à vivre leur vie au fond" (Didier Collonge - Lafarge)

Avant d’affirmer que :" Quoiqu’il arrive, l’extraction....leur vie au fond.", il aurait du prendre deux précautions : - consulter un livre de SVT 6ème pour une première approche de la Chaîne Alimentaire ; - pousser la porte de l’Observatoire du Plancton à Port-Louis afin de parfaire ses connaissances. Zéro pointé pour ses affirmations.
3 "Nous faisons des prélèvements, et pour l’instant, nous n’avons pas rencontré d’espèces rares ou protégées" (Didier Collonge - Lafarge)

Enfin, au sein du collectif Peuple des Dunes, personne n’a parlé "d’espèces rares ou protégées" menacées par l’extraction éventuelle. La réalité est plus simple mais navrante : lorsque l’élinde aspire le substrat, le premier maillon de la Chaîne Alimentaire disparaît. Et pour longtemps. Les poissons et autres animaux très mobiles quittent les lieux pour aller chercher leur nourriture ailleurs ( pas de chance pour les sédentaires du substrat !). Le pêcheur sur le "trapèze" sera alors en voie de disparition... Et pour nous, voilà l’espèce à protéger.
L’ article paru semble anodin. En réalité, Lafarge continue discrètement son intoxication.

Jean Pierre Le Visage http://peupledesdunes.blog.com/