Groix : les Courreaux en courroux

Pour lutter contre l’envasement, il a fallu souvent draguer et il a été choisi de rejeter les boues en mer (opération dite "clapage"), des boues qui contenaient des métaux lourds et des toxiques divers.

Cela s’est fait dans le cadre d’une autorisation qui se fondait sur un certain contrôle de la teneur en toxiques et à une période où la construction navale, un des poumons d’emploi du Pays de Lorient, allait mal.

Pourtant, pendant tout ce temps, et malgré de vagues déclarations d’intention, la DCN n’a pas pris le taureau par les cornes pour réduire et contenir sa pollution (par une station d’épuration comme cela a été fait au port de pêche, par exemple).

De plus, et malgré la constance de ces immersions de boues au large de Groix, le "pays" ne dispose toujours pas de données précises et fiables sur la qualité de ses fonds littoraux et son évolution.

Tout cela explique que l’annonce du projet d’un nouveau dragage (pour permettre le passage des frégates en construction à Lorient) et de nouvelles immersions provoque l’opposition de ceux qui constatent la dégradation des fonds depuis des années, de ceux qui s’inquiètent des conséquences sur la qualité générale de l’environnement et de la vie, de ceux qui en ont assez que la référence au "développement durable" ne soit pas autre chose qu’une vague étiquette sans réalité pour discours électoraux.

Nous nous associons, bien sûr, à cette opposition. Nous admettons que le dragage soit nécessaire (même si nous souhaitons qu’il fasse l’objet d’une étude d’impact), mais nous sommes persuadés que l’important budget lié à la construction des 17 frégates doit permettre la mise en oeuvre de traitements et de stockages à terre des boues, plus coûteux, certes, mais moins agressifs pour l’environnement que l’immersion.

Nous invitons les citoyens du Pays de Lorient à dire leur opposition à l’immersion des boues, par exemple en signant la pétition mise en ligne sur le site Ile-de-Groix.info.

http://www.verts-paysdelorient.org/...