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« Erika » : les lacunes de Total soulignées

mardi 24 septembre 2002

Les rapports se suivent et se ressemblent pour le pétrolier TotalFinaElf, mis en examen en novembre 2001 pour « pollution maritime » et « complicité de mise en danger de la vie d’autrui » lors de la catastrophe de l’Erika. Déjà montré du doigt il y a un an lors des premières vérifications, Total, mais aussi l’armateur et la société de classification de l’Erika sont aujourd’hui à nouveau mis en cause par une série d’expertises.

« Vetting ».

Une large partie des critiques est fondée sur la qualité du vetting ­ le contrôle interne aux compagnies pétrolières de la fiabilité de leurs navires ­ de Total par rapport à celui de ses concurrents. Lucien Bekourian, un des experts, écrit dans un rapport achevé le 12 août 2002 que « la qualité du filtrage opéré par Total via le vetting se situe à un niveau moindre que celui des autres majors pétroliers ».

Il précise aussi que « l’affrètement de l’Erika a été réalisé en limite de validité d’autorisation interne dans le groupe ». Cette critique était déjà au coeur d’un précédent rapport remis au juge peu avant la mise en examen de Total. En septembre 2001, le commandant Philippe Clouet avait relevé que lors de son départ de Dunkerque, le 8 décembre 1999, l’Erika ne pouvait plus être affrété, car les inspecteurs du service vetting de Total avaient délivré un agrément qui aurait dû s’achever le 21 novembre 1999, peu avant le dernier voyage de l’Erika. Il notait que BP et Shell avaient refusé d’exploiter un navire qualifié de « limite ».

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 suite et copyright libération 24-09-02