Willem et l’Académie des Beaux-Arts.
Depuis l’île de Groix, il croque le monde avec férocité et humour dans la presse
À 83 ans, le dessinateur Willem reçoit le Grand prix de dessin Pierre David-Weill de l’Académie des Beaux-Arts. L’occasion de parler avec cet infatigable provocateur, du penty de l’île de Groix, d’où il croque toujours le monde.

Le grand prix de l’Académie des Beaux-Arts, c’est un peu contraire à tous vos principes anarchistes ?
Pour moi, l’Académie, depuis toujours, c’était une chose non existante, des vieux, comme moi, mais en costumes !
Vous avez pensé à refuser ?
Cela ne vient pas à l’esprit de refuser un truc comme cela. Parce ce qui est amusant, c’est qu’on peut faire profiter les autres (*) J’ai choisi des gens que j’admire, Clowns sans frontière - il sort de sa poche un porte-clef – J’ai fait leur logo, il y a longtemps : une planète avec une casquette et un nez rouge.
Vous aimez la vie sur l’île ?
On est très bien là. On n’a jamais eu de voiture, donc on marche tous les jours. On part très tôt le matin pour de grandes balades. On s’arrête souvent. On rigole, on regarde les brebis, les agneaux, des fleurs. Tôt le matin, c’est très très beau, toujours avec le vent. Chaque jour est différent. Parfois, quand il fait mauvais, une voiture s’arrête. Les gens sont tellement gentils.
* Le prix est doté de 30 000 €, qui sont mis à disposition du lauréat afin qu’il les répartisse entre plusieurs artistes dont il apprécie l’œuvre ou l’action.
F JOURDAA. Ouest-France 08/03/25 - Article complet