« place au peuple »
Pour Paulo, à l’accordéon, Valentin, au chant et Alexis, à la guitare, ce sera Mélenchon
Entre deux canettes, ils interprètent le répertoire des lendemains qui chantent et quelques unes de leurs compositions. En voilà une, sur le thème de Guéant et les immigrés :
« Ils nous viennent d’aussi loin que viennent les revenants
Ils ont du sang sur les mains et c’est leur propre sang
Ils ressemblent à ces armes qu’ils n’ont pas chargées
Ils ressemblent à leurs femmes qu’ils ont abandonnées
Ah l’espérance !
Ils ont pris les frontières à contresens
Ils viennent frapper à nos paupières nous livrer l’étrange nouvelle
Il paraît qu’en crachant sur nos frères, on crache sur nous-mêmes
Ce sont les derniers aventuriers, des réfugiés sans refuge
On les appelle les sans-papiers, et nos juges les jugent
Désespérance ! Les frontières n’ont pas de sens. »
R. Krafft. A. Monchovet. Rue 89 13/02/12