Monuments à caractère pacifiste

Les monuments aux morts à caractère pacifiste sont des exceptions notables. Il faut citer celui de la commune de Gentioux (Creuse), devant lequel les troupes qui gagnaient le camp militaire voisin de La Courtine avaient, jusque récemment, ordre de détourner la tête, mais aussi ceux d’Équeurdreville (Manche), de Dardilly (Rhône), de Gy-l’Évêque (Yonne), de Saint-Martin-d’Estréaux (Loire).
Principalement due au caractère municipal des monuments aux morts, la reconnaissance des troupes coloniales est quasi inexistante en France métropolitaine, à l’exception du monument aux héros de l’Armée noire érigé en 1924 à Reims, ou du monument aux Indochinois chrétiens morts pour la France qui se trouve au Jardin tropical de Paris. Ces exceptions ne doivent cependant pas masquer la longue absence de débat sur le statut des troupes coloniales pendant la guerre et le traitement des anciens combattants après la démobilisation.