L’afflux des touristes dans l’Ouest

.../... Quelles sont les solutions ? Les remèdes sont encore à inventer mais deux pistes sont déjà évoquées : changer le discours et gérer une régulation douce.

Si l’on ne veut pas arriver à de violents conflits d’usage de nos côtes, il faut faire cesser le discours opposant de malheureux résidents à de méchants envahisseurs. Positiver le discours, c’est poser la question d’un accueil de qualité (ce qui est loin d’être toujours le cas) plutôt que de se plaindre des envahisseurs. Les victimes de la situation sont autant les touristes que les résidents.

Le deuxième objectif serait de mettre en place des modes de régulation douce. Les tentatives ne manquent pas mais se heurtent souvent à des contraintes réglementaires aussi complexes qu’inadaptées. Elles provoquent aussi parfois des conflits d’intérêts financiers : par exemple réguler le nombre de passagers vers les îles, c’est aussi réduire les bénéfices des compagnies de transport. Associer la souplesse nécessaire à la contrainte quand elle est nécessaire, c’est ce que nos règlements ne savent pas faire. Taxer les résidences secondaires est un geste symbolique mais qui ne règle pas l’accès à l’habitat des travailleurs plus jeunes, saisonniers ou pas. À quand des actions efficaces et moins de discours ?

Par Jacques De Certaines, Ancien adjoint au maire à Rennes