Prenez le temps de regarder en détail : l’exercice est passionnant pour les amateurs de sociologie.
Comme aujourd’hui, les tribunaux sont remplis de pauvres gens :
- Beaucoup de SDF accusés de vol. (marins ou "mendiants").
- Beaucoup d’infanticides (mères domestiques, journalières ou sans profession)
- et beaucoup de CRIS SEDITIEUX : le maître d’école condamné portait-il l’équivalent du gilet jaune* ?
Groix est très peu représentée : Les pandores de l’Ile (s’il en fût à cette époque) classaient-ils sur place les plaintes ? Et comment ester contre une Korrigez, enleveuse d’enfant ?
Plus de 5 000 dossiers de procédure criminelle issus des fonds du tribunal criminel (1800-1804), de la cour de justice criminelle (1804-1811) et de la cour d’assises (1811-1939) ont été inventoriés.
Archives du Morbihan - à Consulter en ligne
https://archives.morbihan.fr/actual...
*comment au gré des régimes, de 1815 à 1848, des accessoires (cocarde, pipe, canne, chapeau…), des choix capillaires, des vêtements par le jeu des couleurs et des imprimés, ont fonctionné comme un langage compris de tous et permis à des hommes, opposants desdits régimes, de manifester leurs appartenances (libérales, ultras, républicaines et in fine socialistes), alors que des lois successives persistaient en vain à essayer de les interdire dans l’espace public.
illustration : gilet "séditieux" de 1830
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