Groix dans l’Obs

Pour Éric Vigner, l’île de Groix ressemble à une forteresse posée sur l’eau
"A peine est-on sorti de la rade de Lorient que l’on sent déjà la mer forte. Ce qui frappe de prime abord, c’est l’aspect même de l’île, on dirait une forteresse posée sur l’eau. C’est une terre qui n’a pas encore été trop abîmée. Il y a une grande plage de sable blanc, assez curieuse, puisqu’elle est de forme convexe et que, sous l’effet du vent et des courants, elle se déplace de plusieurs dizaines de mètres tous les ans."
"A Groix, on a tout intérêt à se promener à pied ou à vélo. La côte est très belle du côté du trou de l’Enfer et de celui de la pointe de Pen-Men, une grande falaise qui plonge dans la mer. Tout à l’opposé de l’île, à la pointe des Chats, on trouve des minéraux étonnants, du grenat rouge et un autre d’un bleu singulier, avec des nuances de vert, qui s’appelle le glaucophane.
A Groix, il y a encore un éleveur d’ormeaux et on en sert souvent dans les restaurants de l’île. L’été, on y mange aussi du "tchum pot", une spécialité du coin préparée avec de la farine, de la crème fraîche, de la vergeoise, que l’on fait cuire dans un torchon immergé dans de l’eau bouillante - autrefois, on le plongeait dans une eau qui avait servi à la cuisson d’un morceau de lard."
"J’aime retrouver Groix l’hiver, l’île devient rude et, quand le soleil brille, même timidement, les lumières sont étonnantes."
(photo Xavier Dubois/OT Bretagne)