Et si la sécurité était sociale ?

Les collègues d’un agent SNCF agressé invoquent leur droit de retrait pas encore aboli et « posent le sac ». Malgré les apparences, le mouvement n’est pas que corporatiste. Il est formidable en ce qu’il révèle qu’il aurait pu semblablement partir du hall d’un collège, du service des urgences de n’importe quel hôpital.../.. D’à peu près n’importe où et sous n’importe quel prétexte, en fait, à l’heure de la disqualification systématique de tous les services publics comme seule réponse à « la crise » systémique.
PIERRE MARCELLE Libération 08.10.11

A Nantes, les agents de l’hôpital n’en peuvent plus
Le document fait 147 pages, et c’est un brûlot. Les conclusions sont très dures. Le personnel médical et paramédical se retrouve perclus de "symptômes neuropsychologiques et émotionnels". Irritabilité, agressivité, anxiété, crises de larmes, syndrome d’épuisement sont relevés. Des cas de tachycardie et d’asthénie sont signalés.
La situation nantaise n’est "hélas pas une exception", répète-t-on. "C’est un cas d’école."
Y. Gauchard LEMONDE 08.10.11