Bulletin d’information
décembre 2008

Chers adhérents,
Nous voilà entre Noël et le nouvel an, période d’espoirs, de présents, de bonnes résolutions aussi, synonyme de "réflexion sur nos habitudes et ce qu’elles ont de perfectible".

En cadeau, je vous propose un passage de la postface de "la croisière du Snark", de Jack London.

Ce texte, intitulé "Joies de la plaisance", dit sans détours de quel type de marine il parle. Pas question d’idéaliser le marin professionnel à la voile, ni de nier la pénibilité d’un métier qui lui a donné ses lettres de noblesse au prix d’incroyables souffrances. London parle de plaisance. Mais que sont les marins à voile d’aujourd’hui et peut-être de demain, sinon des plaisanciers plus ou moins compétents ?

"Je suis né il y bien longtemps et ai été élevé avant l’ère du moteur à explosion. En conséquence, je suis d’une autre époque. Je préfère un bateau à voiles à un bateau à moteur et j’ai la conviction que la manœuvre d’un voilier est un art subtil, plus difficile, plus énergique que de celle d’un bateau à moteur. Les moteurs à essence deviennent fiables, et si on ne peut affirmer que le premier venu peut se servir d’un moteur, reconnaissons néanmoins que la plupart des gens peuvent y parvenir. Il n’en va pas de même dès qu’il s’agit de bateau à voiles. Davantage d’habileté, d’intelligence et beaucoup plus d’expérience sont nécessaires. On ne peut trouver meilleure école au monde pour un jeune, un adolescent ou un homme mûr. Si l’enfant est jeune, donnez-lui un petit bateau stable, il fera le reste. Inutile de lui enseigner quoi que ce soit, Rapidement il hissera tout seul sa voile au tiers et barrera avec un aviron. Puis il commencera à parler quilles, dérives, et voudra emporter une couverture pour passer la nuit dans son bateau. N’ayez pas peur pour lui. Il va sans aucun doute prendre des risques et connaître des mésaventures. Mais rappelez-vous qu’il y a tout autant d’accidents dans les nurseries que sur les plans d’eau. Les maisons surchauffées ont tué plus de jeunes gens que les bateaux, petits ou grands.
En revanche, le bateau a davantage contribué à faire de nombre de jeunes des adultes solides et autonomes que le jeu de croquet et les cours de danse."

Demain, des jeunes, des adolescents et des hommes mûrs hisseront des voiles et étarquerons les écoutes de Biche. London disait déjà, en 1912, la valeur des ces expériences. Les Amis du Biche et leurs partenaires en sont convaincus, et c’est pour cela qu’ils continuent à soutenir, faire connaître, financer et participer à la renaissance de Biche.

Merci à vous tous et meilleurs vœux pour l’année 2009

Alex de Roquefeuil pour Les Amis du Biche