Selon J. Fourquet, plusieurs catégories socio-professionnelles se montrent de plus en plus perméables aux idées frontistes, à commencer par les ouvriers. En 1988, ces derniers n’étaient que 17 % à voter pour le Front national de l’époque.
La hausse massive du nombre de détenteurs du baccalauréat a rendu les non-bacheliers minoritaires. Les concernés ont vu leur éventail d’emplois se réduire considérablement. Conséquence probable : le parti d’extrême-droite a « capitalisé sur le ressentiment et le sentiment de relégation culturelle et sociale des publics les moins diplômés au fur et à mesure que le niveau éducatif moyen était rehaussé ».
Les citoyens titulaires d’un diplôme supérieur à un bac + 2 votent, au contraire, relativement peu pour le RN). Cette stabilité chez les plus diplômés est indubitablement liée au fait que les intéressés évoluent « dans un bain culturel et idéologique valorisant l’altérité, l’ouverture au monde et rejetant les postures d’autorité ».
L’électorat s’est réduit en revanche chez les étudiants et les retraités.
Marianne 28/04/21
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