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Réformer la pêche de loisir

samedi 9 novembre 2002

En France, si la pratique et la gestion de la chasse sont des sujets sensibles, il n’en est pas de même pour la pêche qui véhicule une image paisible. Sa pratique, pour laquelle aucune formation n’est obligatoire, nécessite seulement l’achat d’un timbre fiscal annuel et compte près de 1,5 millions de pratiquants.

Néanmoins, la fondation ligue française des droits de l’animal (LFDA) rappelle que cette activité de loisir se pratique au détriment d’êtres sensibles, les poissons, qui possèdent un système nerveux développé et ressentent la douleur. A ce titre, la LFDA propose une réforme de la pêche de loisir permettant aux pêcheurs de continuer de pratiquer leur activité avec une diminution du traumatisme causé aux poissons et une gestion plus saine des populations.

Aujourd’hui, les pêcheurs sont de plus en plus nombreux à rechercher uniquement la réussite de la capture et relâchent spontanément leur prise. Toutefois, certaines pratiques compromettent sérieusement la survie du poisson et lui imposent des souffrances inutiles. Les 2 principales pratiques incriminées sont :

 l’utilisation des hameçons à ardillon, qui de part leur forme engendrent des lésions, voire une mutilation, de l’animal ;

 la pêche au vif, qui consiste à utiliser un petit poisson vivant en appât. Cette pratique, particulièrement cruelle, condamne le "poisson appât" à une lente agonie (à cause de l’accrochage à l’hameçon) et l’éventuelle prise à une mort quasi certaine.

En lieu et place de ces pratique la fondation préconise, comme certaines société de pêche, l’utilisation d’hameçons simples (où à défaut l’écrasement de l’ardillon), et à la place du "poisson appât", l’utilisation de leurres artificiels.

En outre, ces pratiques permettraient de limiter le repeuplement articiel des cours d’eau, concourraient à préserver des souches naturelles vivaces plus attrayante pour le pêcheur, limiteraient les risques de pollution génétique des espèces ainsi que l’impact sur l’environnement des élevages piscicoles.

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