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Quand les poilus bretons écrivaient à l’arrière

lundi 11 novembre 2002

Ancien journaliste au Télégramme, Roger Laouénan, 70 ans, a consacré six livres à l’histoire de la Grande Guerre, cette faucheuse qui prît la vie de 240.000 Bretons entre 1914 et 1918. Aujourd’hui, alors qu’il prépare un nouvel ouvrage consacré aux fusiliers marins, il continue à récolter des lettres que les poilus expédiaient à l’arrière, chez eux.

Ce jour là, à Lannion (22) où il demeure, Roger Laouënan affichait la satisfaction de l’historien. Il venait de se voir remettre les copies manuscrites d’un certain Carlo, originaire de Hénon (Côtes-d’Armor) mobilisé en 1914, mort le 3 mai 1915 à Suiffes, en Champagne. « Une fois, on m’a confié 1.500 lettres d’un coup, écrites pratiquement jour après jour, pendant toute la durée de la guerre, par Jean Le Grand et qui a survécu ».

D’autres lettres comme celles de Jean Dervilly, prêtre, mobilisé à Saint-Malo, plongé dans l’enfer de Verdun, témoignent d’une réelle lucidité : « On a connu l’angoisse brusque qui étreint le coeur, de se dire : "cette fois, c’est mon tour !" ».

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 suite et Copyright Le Télégramme 11/11/2002