Accueil > ARTS, CULTURE & SPECTACLES > Dossier ETE 1936.

Dossier ETE 1936.

dimanche 18 juin 2006, par Admin

Il y a bientôt soixante-dix ans étaient signés les accords de Matignon entre le président du Conseil, la CGT et la Confédération générale du patronat. Deux mesures allaient changer la vie de nombreux salariés : la semaine de quarante heures et les congés payés...
La peur de l’oisiveté
« Ça va ruiner notre économie », assuraient beaucoup d’experts. La hantise de l’oisiveté occupe assurément certains esprits.A l’époque, les stations du littoral sont surtout fréquentées par des touristes huppés qui
trouvent bien vulgaires ces « congés payés ».
Y.C. Le Télégramme

Front populaire. UN PEU D’HISTOIRE
L’histoire du Front populaire, en France comme en Bretagne, ne se limite pas à 1936. En 1935, les émeutes ouvrières de Brest pour protester contre la baisse de 10 % des salaires tournent au bain de sang. Pour l’historien, ce sont là les vraies raisons de la victoire du Front populaire.

Congés.
Avant 1936, la plupart de ceux qui étaient mensualisés avaient des congés payés. Les ouvriers, payés à l’heure, n’avaient le droit, eux, à rien ou à peu de chose. En Bretagne, les congés étaient essentiellement octroyés pour les pardons et les fêtes familiales, mais sans être payés.

Bretagne.
Retombées touristiques limitées mais réelles Difficile de dire ce que les congés payés ont eu comme impact dès 1936 sur la fréquentation touristique. Il semble que ce soit surtout la côte Nord qui en ait bénéficié La côte Sud n’est cependant pas restée à l’ écart du phénomène.

Hébergement.
Avec la généralisation des congés payés, les auberges de jeunesse connaîtront un important essor. Lors de l’AG de la Fédération des syndicats d’ initiatives, il est souligné l’urgence d’organiser en Bretagne un réseau de
ces hébergements.

Témoignage. « On ne peut pas s’imaginer »
« On a vu arriver nos cousins, comme tant d’autres dans ces trains d’ouvriers, en bleu de travail neuf et espadrilles avec leurs femmes en robes légères. Tout le monde s’est casé comme il a pu dans ce qui était alors des logements exigus où la notion de confort était inconnue. »
Hervé Queillé

Pour en savoir plus
 http://www.ina.fr/archivespourtous/...
 http://www.humanite.presse.fr/journ...
 http://www.cliosoft.fr/06_00/conges...
 http://www.mairie.athis-mons.fr.his...

La saison 1936, vue par La Dépêche édition du 20 août 1936,
La Bretagne a le plus grand intérêt à attirer ces touristes modestes. Ils lui demeureront fidèles s’ils reçoivent le bon accueil qui leur est dû et si les pensions, qui trouveront en eux une nombreuse clientèle, leur assurent, pour un prix convenable une nourriture saine et substantielle.

Souvenir de l’été 1936
On estime que 600.000 ouvriers sont partis de chez eux. Beaucoup en profiteront pour revenir au pays passer quelques jours. L’amorce d’une nouvelle économie touristique qui prendra toute sa dimension dans les années 50. (Les premiers touristes chez les Bigoudens », de S. Duigou. Ed. Ressac).

Le Télégramme 18/06/2006