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Aker met en vente le chantier du Rohu

jeudi 15 mars 2007, par Admin

Nouvelle période d’incertitude pour les 116 salariés du chantier lanestérien. La nouvelle de la mise en vente du chantier lanestérien par le Norvégien Aker a fait l’effet d’une douche froide.
Jean-Laurent BRAS. Ouest-France 15/03/2007

Aker largue ses dix-sept chantiers navals
Le groupe norvégien Aker annonce qu’il se sépare des 40,1 % des parts détenues dans sa filiale de constructions navales. Le titre perd 11 %. Aux ex-Chantiers de l’Atlantique (3 000 salariés entre Saint-Nazaire et Lorient), on reste aussi sans voix.
Ouest-France 15/03/2007

Chantier naval du Rohu : Aker Yards se désengage
En septembre, le plan de charge du site qui emploie une centaine de salariés était au plus bas, même avec la commande du futur bateau de Groix. L’annonce, hier, du désengagement de la holding Aker a provoqué un émoi certain chez les salariés.
Le Télégramme 15/03/2007

L’inquiétude des salariés
.../... Alors que la CGT dénonce « une logique financière qui consiste à racheter des entreprises au plus mal et les revendre au meilleur moment », la CFE CGC estime que « l’important n’est pas l’identité de l’actionnaire, mais sa stratégie, les moyens qu’il y met et les conséquences sociales. Ce qui compte ce n’est pas qu’Aker vende, mais qui va acheter et surtout pour faire quoi et avec quelles conséquences pour les milliers de salariés ».

La CFDT déplore que les personnels aient été mis devant le fait accompli et redoute le renforcement du poids des fonds d’investissements : « Ce ne sont pas les exemples qui manquent, d’investisseurs financiers dont le seul but soit le profit maximum et le plus rapide sans aucun souci des conséquences sociales de leur stratégie ». La surprise et l’appréhension semblent partagés en Finlande, où se situent les trois autres chantiers de la division Cruise & Ferries : « Nous avons été en contact ce matin avec les syndicats finlandais.

Ils sont également un peu inquiets et troublés, l’un d’eux faisant remarquer que jusqu’ici, nous avions un propriétaire qui avait un visage », relate un responsable français. La principale crainte des personnels réside dans une prise de contrôle intégrale par des intérêts purement financiers. Ce scénario pourrait être doublé d’un éventuel éclatement du capital entre une multitude de fonds d’investissements. Sur les quais et dans les formes de construction, on redoute un renforcement de la culture du résultat et une amplification de la politique d’externalisation, initiée avec la direction en charge de la réalisation des cabines (Ateliers de Montoir).

Enfin, l’industrie navale étant historiquement cyclique, comme par le passé, Saint-Nazaire connaîtra inévitablement, à l’avenir, de nouveaux creux d’activité. A l’époque des Chantiers de l’Atlantique, l’Etat, actionnaire d’Alstom, servait encore de parachute en cas de coup dur.../...
Mer Et Marine 15/03/2007