Sauver l’école primaire ?
Alors pourquoi avoir plongé les deux pieds en avant dans un système qui ne met pas l’enfant au centre de la réflexion ? Le mystère n’est pas très épais. La droite a préféré privilégier les intérêts du secteur touristique. Qu’importe le bien-être, et donc la capacité de concentration, des enfants. La gauche ? Si elle a tenté de s’écarter de cette maudite semaine de quatre jours, elle a aussi été sensible aux desiderata des enseignants, corporation historiquement acquise (c’est nettement moins vrai aujourd’hui). Droite et gauche ont également été sous une pression sociétale plus globale, les Français, en tout cas ceux qui en ont les moyens, étant désireux de mieux profiter de leurs week-ends. Pour toutes ces raisons, où se croisent des choix éducatifs mais aussi économiques et sociétaux, cette question des rythmes est édifiante.
Paul Quinio Libération 22 mai 2025