Des saisonniers abusés.
Tous les étés, à la fin de leur premier mois de travail, quelques saisonniers se découvrent plus ou moins exploités par leurs employeurs.
Peu d’années après notre installation sur l’île, un couple nous avait déjà signalé n’avoir été déclaré que deux mois après leur prise de fonction ce qui avait conduit à perdre leur allocation de chômage saisonnier. Cette arnaque m’avait été confirmée par un élu dont la fille en avait été également victime.
Il serait étonnant que cette pratique ne perdure pas à une époque où le patronat se voit octroyer tant d’avantages par un Président à leurs petits soins.
Ce qui est certain, c’est que d’autres abus on été dévoilés cette année. On retrouve bien entendu les réflexions racistes et désobligeantes mais on pourrait considérer ça comme un moindre mal par rapport aux graves entorses à la loi.
* Logement ne correspondant pas à celui annoncé avant l’embauche (caravane en colocation au lieu du mobil-home annoncé)
ou avec un loyer supérieur
ou pire au black !
* Salaire inférieur à celui initialement proposé
* Heures supplémentaires évaporées
et le pire, pression pour faire démissionner une personne pendant son arrêt de maladie.
J’avais appris autrefois l’arrêt avec blessure non déclaré en accident de travail, ou celui non spécifié "arrêt COVID" mais là on franchit un degré.
Les employeurs respectueux récupèrent s’ils le peuvent les salariés floués mais il faut dire que la clientèle ne s’y prête pas (des oursins dans les poches cette année) ni le nombre exponentiel de cafés/restaurants qui la disperse.
Les clients attentifs reconnaissent bien l’intérêt qu’ont à travailler les saisonniers chez certains mais ils observent aussi les patrons qui en changent chaque année et qui recrutent même quelquefois péniblement !