De l’utilité (ou pas) des traditions séculaires
Publié le 20 février 2013 à 10:00 - 1ere mise en ligne le 15 février 2013Voici un intéressant extrait du dernier bulletin de l’association des cartophiles, extrait dû aux recherches incessantes et rigoureuses de Jo Leport et Jean-Claude Le Corre.
Conseil municipal de Groix (archives)
« L’an 1859 le 13 février… Le conseil s’est réuni en session ordinaire, convoqué par le maire Monsieur Romieux.
Monsieur le maire a ouvert la séance et a donné lecture au conseil assemblé d’une lettre de Monsieur le Sous-préfet dans laquelle il est dit que, vu la position exceptionnelle de Groix, monsieur le préfet autorise à l’avenir les filles à faire les journées de prestations et qu’il faudra qu’elles soient âgées au moins de 18 ans. »
Force est de constater qu’un siècle et demi plus tard rien n’a changé.
Pour ceux qui s’inquièteraient de savoir si j’ai bien l’âge requis, je les remercie et les rassure : je viens d’avoir 18 ans. C’est une chance !
Je précise, à l’intention de ceux qui usent (et abusent) de ce grand chemin entre Lomener et le Stan Melen, qu’il reste deux grands tas de terre à étaler. L’année dernière, gagnée par la lassitude, j’y ai fait pousser des butternuts. Au train où vont les choses, je pense pouvoir continuer quelques années encore
Elizabeth Mahé
Commentaires :
15 février 2013, 16:08
Le conseil municipal plein de reconnaissance pour une telle faveur qui permet aux marins de se livrer à leur industrie sans avoir en plus cette préoccupation témoigne par la présente délibération toute sa gratitude à Monsieur le Préfet pour une mesure si sage et si forte à leur avantage.
Le conseil municipal, vu aussi le mauvais état des chemins cette année a prié Monsieur le Maire de demander à Monsieur le Préfet qu’il veuille bien ordonner que dans Groix les prestations se fassent dans le courant d’avril attendu que c’est la saison dans laquelle les femmes ont le moins d’ouvrage et aussi celle où le temps permet ici de réparer les routes le plus convenablement. Dans l’année qui vient de s’écouler les prestations ayant été faites dans les mois d’octobre et novembre il est arrivé que pendant tout l’hiver les chemins soient impraticables.
De la de grands dommages car les habitants ne pouvant fréquenter les chemins sur lesquels on avait récemment travaillé pratiquaient des sentiers sur les sillons ensemencés ce qui occasionnait de grandes pertes aux propriétaires riverains des routes. De cette manière on a vu surgir des différents entre les propriétaires et les passants. Le conseil municipal, pour obvier à ces inconvénients à l’avenir a cru que si les travaux sur les routes se faisaient dans le mois d’avril, l’été venant, les routes seraient faites et pour l’hiver les communications seraient faciles pour tous. _ En conséquence il a été unanime pour faire soumettre ce vÅ“ux à Monsieur le Préfet si cette mesure à prendre est sage.
D’autre part le conseil considérant que les chemins quelque bien que soient les réparations tendent toujours à se dégrader si on ne les entretient exprime le désir pour la propreté de ses chemins d’avoir à l’avenir, au compte de la commune ,un cantonnier qui serait chargé, pendant cinq à six mois de l’année de réparer et d’entretenir les chemins du pays .Cet homme, sous un autre rapport, serait utile lors des prestations car comme il aurait à répondre de l’entretien et du bon état des chemins, pendant l’époque consacrée à effectuer les prestations, il surveillerait scrupuleusement les travaux et de cette manière la commune aurait en très peu d’années et à peu de frais de beaux chemins ce qui lui a manqué jusqu’ici.
Fait et délibéré à Groix….
Signé :Romieux,Raude, Baron, Genevisse, Davigo, Jego, Billez, Loquer..
Merci Jean Claude