"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Enquête publique.

Publié le 15 janvier 2011 à 21:43

Bien que présumant que la majorité des opinions exprimées pensent traiter du fond en critiquant le contenu du rapport et de la forme en critiquant le contexte de cette enquête, j’ose affirmer qu’il faut placer fond et forme exactement dans l’ordre inverse.

Sans revenir sur toutes les aberrations techniques, scientifiques voire légales déjà relevées par différents Groisillons, je m’attarderai sur ce que je considère comme le fond : l’environnement politique de cette mascarade.

Quel crédit peut-on apporter aux institutions (préfectorales ou communautaires) qui nous proposent une enquête de deux semaines en période de fêtes sans même avoir respecté les procédures qu’elles ont elles-mêmes mises en place et avec un rapport bâclé par un commerçant en grosse difficulté financière. De là à penser, comme un des élus de l’opposition groisillonne, qu’il lui sera encore plus difficile qu’à un autre de donner un résultat contraire aux attentes du maître d’ouvrage...

extrait de son site : L’offre sur mesure d’IDRA ENVIRONNEMENT comprend le conseil, l’évaluation, la solution globale d’élimination des boues/sédiments/terres, de l’extraction jusqu’à l’exutoire final. http://www.idra-environnement.com/fr/accueil.php

Quel crédit peut-on apporter aux services de la Communauté d’Agglomération fière d’arborer sa "concertation" dans le cadre de la mise en place de son agenda 21, sous la responsabilité politique du maire de Groix qui se dit écologiste et ... scientifique ?

D’après ses dires, lors de la dernière réunion du Conseil Municipal, il semblerait que le président de Cap l’Orient lui-même aurait convenu que cette enquête était "mal partie" ce qui pourrait être traduit (et on l’espère) par la nécessité de reprendre toute la procédure.

Combien nous a coûté le premier épisode ? Combien nous coûtera le deuxième ?
Tant d’argent du contribuable dépensé pour l’escale d’une compétition à visée publicitaire amène à se poser des questions sur le sérieux de
la gestion financière en période de vaches maigres (à part venir en aide à une entreprise en procédure de sauvegarde).

Il serait bon que nos élites cessent de penser que l’électeur lambda est un analphabète préférant faire la fête et se distraire de la morosité ambiante plutôt que se pencher sur les preuves du peu de considération qu’elles lui octroient.

J’espère seulement que Mr Métairie n’osera plus affirmer en public comme il l’a fait à Groix, que l’île est la cerise sur le gâteau de Cap l’Orient. Comme je le lui avais alors répondu, on voit à quel point il aime les cerises !

A. Ménard

Photo Bruno Corpet que nous remercions :-)

Commentaires :

  • La cerise étant un fruit un peu lourd à digérer,j’espère bien qu’on va lui rester sur l’estomac !!!...........................................Elizabeth Mahé

  • Observations pour l’enquête publique.

    1. Nous sommes très surpris, dès le début de la consultation de ce document précisant que les sédiments sont sains. Pourquoi faire toute cette présentation et voir en fin de documents que la date d’échantillonnage est inconnue. C’est peut-être, une des raisons qui a poussé Cap L’Orient à faire réaliser d’autres prélèvements le 5 Janvier 2011

    2 Pourquoi n’y a-t-il pas de résultats de suivi de la zone d’immersion postérieurs à 2007 ? On croit comprendre que le suivi a commencé en 2002 (page134) mais cela n’est pas très clair. Trois pages seulement (131-134) pour résumer ce suivi ; aucune donnée chiffrée n’est donnée. Pour un point aussi capital ceci n’est pas admissible.
    On ne dispose pas dans le rapport de l’état initial du site d’immersion avant le premier clapage en 1997. Dès lors, sur quelles bases peut-on affirmer qu’il y a en 2007 une absence d’impact des rejets de dragage (p134) ?

    3. Pourquoi les impacts notés dans le corps du rapport sont-ils occultés dans les conclusions ? Ainsi lit-on dans la conclusion de la page 115 qu’il n’y a pas d’accumulation des sédiments, pas d’évolution de la biodiversité sur le site d’immersion alors qu’à la page 152 il est écrit : « il y a dans les stations 0, 9 et 10 des dépôts de vases significatifs et une absence de faune et de flore » et à la page 133 « une forte concentration d’huitres présente des chambres gélatines attestant d’une présence de TBT en bordure du site d’immersion.

    4. Dès lors on peut s’interroger à partir d’autres affirmations, comme celle qui figure à la page 134 pour les métaux lourds : en 2007 « il n’y a pas d’évolution significative par rapport à 2005 ...cependant le chrome et le nickel sont à surveiller » :
     un laps de temps de deux ans n’est-ce pas un peu court pour attester d’une absence d’évolution ?
     ne faudrait-il pas s’inquiéter, quand on voit (planche 10) que le chrome et le nickel ainsi que d’autres métaux (arsenic, cuivre et plomb) sont présents dans les sédiments à draguer, à des teneurs proches du niveau N1 ?
     l’éventualité d’un « enrichissement » du site en métaux et autres contaminants dus à des apports répétés de sédiments a-t-il été suffisamment prise en compte ?

    5. Les boues de la BSM sont qualifiées de saines sur la base des analyses chimiques. Cette approche réglementaire est clairement un abus de langage, même si on admet généralement qu’au dessous du niveau N1 l’impact potentiel est jugé neutre ou négligeable. L’analyse microbiologique prévue dans le schéma de décision (planche 8) pour attester cette qualité a-t-elle été faite ? Apparemment pas. Et pourquoi n’a-t-on pas analysé des coquillages pour évaluer leur niveau de contamination ? ? Et puisqu’ une analyse de risque a été faite (Géodrisk page 96) et conclut à un risque faible, pourquoi ne dit-on pas clairement les choses, au lieu d’utiliser un mot (sain) qui n’est pas neutre.

    5. Le rapport s’appuie sur des concentrations en polluants minéraux et organiques proches des bruits de fond pour justifier leur innocuité. Pourquoi ces bruits de fond ne sont-ils pas indiqués dans le rapport ?

    6. la procédure pour le dragage et le clapage des 155.000 m3 de boues de la Cité de la Voile n’ont pas suivi, de notre point de vue.
    Il est ainsi écrit page 59 : « la qualité de la conduite de projet est déterminante pour la réussite des opérations de dragage » « La concertation avec les services de l’Etat et les points d’information et de concertation avec les différents partenaires sont des clés de cette réussite ».
    Des préconisations sont écrites noir sur blanc comme :
     « Développer le dialogue avec les services de l’Etat et les différents partenaires en amont des projets et à toutes étapes de ceux-ci ».
     « Une attention toute particulière sera apportée à certains enjeux, comme la proximité de zones Natura 2000… »
    La précipitation et le manque de concertation dans cette opération sont flagrants, en totale contradiction avec les préconisations du schéma de référence des dragages dans le Morbihan.

    7. le creusement des boues se fera entre 1m et 2.50m pour parvenir à une profondeur de – 6 m. 3 points de prélèvements (1.2.3.) échantillon A’ ont été faits entre 15 et 20cm de profondeur. 9 points de prélèvement (4 à 12) échantillon B’ C’ D’ à une profondeur de 1 m. On drague ,à une profondeur où les vases n’ont pas été analysées . Ainsi sept nouveaux prélèvements de vases ont été effectués à la demande de Cap L’Orient, par la société IDRA Environnement. Ils ont été effectués à des profondeurs de près de 3 mètres dans la vase, à une profondeur différente de ceux effectués pour l’enquête.

    8. Il y a accumulation de boues clapées sur la zone d’immersion : 1.040.760 m3 déjà immergés sur le site entre 1997 et 2009. 2 millions 500 000 m3 vont être dragués pendant les 10 ans à venir et une partie clapée en pleine mer. Aucun plan concerté n’été mis en place pour savoir si la mer peut supporter cette énorme accumulation de vases. Les opérations sont menées au coup par coup, par des décideurs d’ailleurs différents et sans politique à long terme. Chacun joue sa partition.

    9. Il y a la non prise en compte des orientations du Grenelle de la Mer (engagement 29c) : de « développer la recherche appliquée et les approches innovantes dans la valorisation des sédiments de dragage »).

    10. Suivi de la zone d’immersion en 2007 : « forte proportion d’huitres présentant des chambres gélatines attestant d’une présence de TBT en bordure du site d’immersion ».et concentration de Zinc supérieure à la médiane nationale.

    11. Dans les seuls 155.000 m3 clapés en pleine mer, il y aura (selon ……, universitaire) : 26301 kg de métaux lourds, dont 7,8 kg de mercure, 1006 kg d’arsenic, 34,1 kg de cadmium, 2344 kg de plomb, 1727 kg de cuivre. Compte tenu du nombre de clapages programmés, des incertitudes sur la formation des dépôts et la dispersion (voir page 176), on peut se poser des questions sur les risques d’accumulation.

    12. .Cela représente aussi 200 tonnes d’azote et 40 tonnes phosphore.

    13. La découverte récente, à proximité du site de clapage des boues, par des plongeurs d’une éponge carnivore, tout à fait remarquable(ASBESTOPLUMA) nous interpelle sur les dangers de l’immersion en pleine mer sachant que cette éponge est inscrite à l’annexe II de la convention de Berne de 1979 pour la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe.

    14. Nous ne sommes pas les seuls à penser qu’il y a des incertitudes à propos de pollution maritime. En effet le relevé de décisions du comité de suivi du 30 juin 2010 nous dit : »Il n’y a aucune contamination observée, simplement une augmentation des teneurs en plomb au Pérello depuis trois ans dont l’origine serait à rechercher localement, et des valeurs atypiques pour l’arsenic à proximité du site d’immersion qui pourrait provenir d’un relargage éventuel du dépôt d’explosifs immergés jouxtant le site d’immersion ».

    15. A propos des trois scénarios de traitement des vases : Cap L’Orient présente une solution de traitement à terre, mais qui ne donne aucun élément de distance, de lieu et est, pour nous, uniquement évoquée pour la bonne forme du dossier

    16. Nous craignons comme le souligne l’enquête : » qu’il est à craindre que la zone de Quelisoye (ZNIEFF1, zone humide) subisse un glissement vers la zone draguée ». A cet égard l’enquête confirme « que les travaux se doivent d’interférer au minimum avec les périmètres protégés et les usages locaux afin de limiter les dérangements et impacts éventuels dans ces zones où l’environnement doit être préservé ».

    17. Depuis les derniers suivis vidéo qui ont permis de constater que les habitats de la zone d’immersion ont été modifiés et qu’il est difficile de qualifier l’état de conservation des habitats d’intérêt européen, Cap L’Orient a continué de claper 165.000 m3 de vases et ce jusqu’en mai 2009, provenant du port de plaisance de Port-Louis.

    18. L’enquête note aussi (page159), qu’en clapant les 155.000 m3 dans la zone centrale d’immersion, le « secteur, concerné par la mosaïque d’habitats, pourra être altéré par la turbidité dans la zone d’extension du panache turbide, par un potentiel d’apports de particules fines, et des contaminants associés ».

    19. Il y a une erreur de retranscription de résultats d’analyses : les valeurs relatives au MBT (inférieures au seuil de détection) et au TBT (de l’ordre de 0,5N1) fournies par le laboratoire IDHESA (voir annexes) ont été inversées dans le rapport (planche 10-page 92) et c’est ainsi que le TBT (toxique pour les huitres) est affecté d’une valeur nulle.

    20. Ce qui appelle une question : est-ce pour cela que le TBT (toxique pour les huitres) n’a pas été pris en compte dans l’évaluation GEODRISK (voir annexes).Et lorsque le rapport conclut à un risque faible (page 96) il s’agit d’un risque faible sans TBT ; que vaudra le risque lorsque le TBT aura été réintégré dans le calcul ?

    23. Qui en appelle une autre : les HPA n’ont, semble-t-il pas, été pris en compte non plus, ce qui ne va pas dans le sens du Grenelle de la Mer (rapport final du Groupe n°11). D’autres ports l’ont fait.

  • 16 janvier Irène FRAIN Ne laissons pas faire !

    Amitiés lorientaises d’un écrivain qui n’a jamais quitté son pays dans la tête !

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