"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Groix dans « La Terre au Carré »

Publié le 1er novembre 2019 à 14:15 - 1ere mise en ligne le 25 octobre 2019

Lundi 28, dès 13h30, Mathieu Vidard a invité Morgan Large à venir parler du traitement des déchets à Groix.

https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10212-28.10.2019-ITEMA_22187424-2.mp3 (à 30mn)

Vous y entendrez quelques Groisillons :-)

Commentaires :

  • Avec peut être ,comme sujet abordé ,la gestion et le traitement des déchets enfouis de la décharge Quéhéllo ? A moins que ce soit la future zone de fouille pour les archéologues de l’an 4020 :-)

  • Bon, je sais, c’est pas bien mais j’ai adoré le trou de strouilh et, en mère indigne, j’y ai laissé farfouiller mes enfants (accompagnés d’une tripotée d’autres enfants issus, eux aussi, de mères indignes). On ramenait de vieux livres, des boÎtes de rôles, des couvertures, des coiffes et des béguins, de vieux sacs à main, des pelotes de laine... Pour un peu j’envierais presque les archéologues de l’an 4020 !......................... Elizabeth Mahé

  • Bonjour,
    Ce n’était pas le 28 mais ce soir le 30 nov.
    Alain.

  • je dois avoir des dons de prévision ... je l’ai entendu lundi (comme me l’avait annoncé Morgan) :-)
    AM

  • Oui, je ne devrais plus prendre du calva au réveil ...
    Donc l’émission que j’ai eu du mal à trouver est ici :
    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10212-28.10.2019-ITEMA_22187424-2.mp3
    et Groix est à 29:21 mn
    Alain.

  • Quand elle sillonne le Centre-Bretagne dans sa voiture, Morgan Large a toujours quelque chose à dire sur le paysage, sans qu’on sache si c’est la nostalgie ou bien la colère qui prédomine dans sa voix. « â€‰Avant, ici, il y avait des arbres, des vaches qui pâturaient… A la place, ils construisent des poulaillers hors-sol  », déplore la journaliste, fille de paysans bretons. Depuis vingt ans, elle habite Glomel, dans les Côtes-d’Armor. Elle a vu la campagne changer. De grandes taches vertes (du maïs) et jaunes (pas mal de blé) ont remplacé le bocage vallonné caractéristique de l’intérieur des terres bretonnes. Les champs s’élargissent, les talus disparaissent, les zones humides s’assèchent. Difficile de reconnaÎtre la Bretagne « â€‰du bord des bois  ».

    Elle existe encore dans les landes protégées du Locarn et les marais de Saint-Nicodème, le village où Morgan se gare. Dans l’ancienne école, Radio Kreiz Breizh a niché ses studios. Rare activité sur cette place quasi déserte  : le café a fermé, et plusieurs maisons sont à vendre depuis des années. C’est là que la quadragénaire travaille, entourée d’une petite équipe de bretonnants. Car, ici, on diffuse en breton depuis 1983. « â€‰Avant, les habitants recevaient un journal mensuel sur cassettes  », raconte Morgan au milieu des archives. Son émission, La petite lanterne, est la seule à ne pas être bilingue. Tous les jours pendant trente-cinq minutes, elle y diffuse des reportages sur des thématiques environnementales et des initiatives locales qu’elle tient à mettre en avant.

    Surtout, on peut y entendre la parole émouvante des anciens qui se souviennent de leur pays, celui d’avant le remembrement agricole. Un ancien gardien de vaches, octogénaire, se rappelle du courlis, cet oiseau au long bec dont la population décline. « â€‰C’était une grande joie pour nous de l’entendre, ça voulait dire qu’on sortait de l’hiver.  » Au fil des ans, Morgan a documenté cette mémoire des paysages, de l’agriculture traditionnelle et de l’entraide entre hameaux. « â€‰Ces gens-là , je ne vais pas les enfermer dans l’aquarium du studio. Il faut aller les voir, mettre des bottes. Ce sont les derniers.  »
    “Ces éleveurs, je vais les voir sans jugement, pour leur donner aussi la parole.â€

    Ses collègues se sont habitués à la voir rentrer à la radio « â€‰de la merde plein les pompes... et parfois des emmerdes, aussi  ». Les enquêtes de Morgan sur la pollution agricole ou les algues vertes lui ont causé quelques ennuis. Au printemps 2018 par exemple, le conseil municipal de Glomel — où elle est élue — supprime la subvention communale de la radio, à la suite de son travail sur la coopérative agricole Triskalia (dont Inès Leraud s’était fait l’écho sur France Culture)... Infatigable, la journaliste dépose encore, dès qu’elle le peut, ses témoignages dans les enquêtes publiques sur les projets de nouveaux élevages hors-sol, entre autres. « â€‰Je ne fais pas ça pour les stigmatiser. Ces éleveurs, je vais les voir sans jugement, pour leur donner aussi la parole. » Afin d’installer la confiance, elle a d’ailleurs passé son permis de chasse, un brevet d’exploitation agricole et son certiphyto, qui l’autorise à ... épandre des pesticides.

    Morgan veut sortir. Nous faire toucher le granit et entendre le chant du bruant jaune. Quand elle arrive en haut de la colline de Maêl-Pestivien, campée avec sa chienne, Miel, à côté du château d’eau de Kernavalen — dit « â€‰la Bougie  » —, on dirait une vigie qui couve du regard les landes du Locarn rescapées… Le lendemain de notre rencontre, elle nous écrit  : « â€‰Au fait : si ma quotidienne se nomme La petite lanterne, c’est en référence au proverbe qui dit que “plutôt que de fulminer contre les ténèbres, il vaut mieux allumer une petite lanterne†.  »

  • Morgan ?

    Chouette fille...rencontrée, micro en main, au hasard, à Batz.

    Et qui a le bon goût d’apprécier le modeste travail de ses "confrères" de Radio Balises, qu’elle connait et suit au travers de la Corlab, association qui coordonne le travail de 17 radios associatives de Bretagne.

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