J’ai reçu de la part de Mr le Maire, (POUR INFO, donc je commente), une copie de la lettre écrite par le fils d’une résidente décédée à l’EHPAD, lettre à destination de la Directrice.

J’ai d’abord supposé que Mr le Maire tenait à me rassurer en me transmettant tous les remerciements et félicitations DESTINES AUX EQUIPES au cas où je serais très angoissée à l’idée de mon séjour prochain dans l’établissement.

Je le remercie très respectueusement mais hélas, je ne pourrai vérifier in situ si ces félicitations à destination des soignants sont bien méritées puisque, même en cumulant nos deux pensions de retraite, on ne pourrait payer UN SEUL SEJOUR dans un EHPAD, comme d’ailleurs la grande majorité des Groisillons.

En retrouvant mes réflexes d’administrateur d’hôpital, je me suis dit aussi que, peut-être, Mr le Maire veut me prouver que certains usagers sont très conscients de la qualité du travail fourni par les équipes dans l’établissement.

C’était inutile alors, Mr le Maire, car moi aussi j’ai pu constater lors du séjour de ma mère que la majorité des soignants se décarcasse malgré le manque d’organisation (et trop souvent de formation). Il se pourrait même que depuis cela se soit amélioré par le recrutement de quelques personnes qualifiées et le départ de quelques autres. Je me retiens depuis 10 ans pour ne pas publier ce que nous avons pu constater ces 4 années. Il y en a des pages !

Autre chose, il y a un monde entre ce que voit un parent en passant de temps en temps (ma soeur qui venait une fois par an était ravie du studio spacieux et bien aménagé....) et celui qui passe fréquemment, voire quasi journellement comme l’a écrit ici un autre membre de la famille citée : "j’ai pu constater les nombreux dysfonctionnements dont se plaint à juste titre le personnel, la charge de travail qui leur incombe ainsi que le manque de reconnaissance". Merci Patrick pour ce soutien public au personnel.

Je suis quand même dubitative sur le fait que des agents aient tant tardé à manifester publiquement leur désapprobation face au mépris dont ils sont victimes et à la légèreté dont sont traités les problèmes des patients. Ils ont hésité sans doute à faire le constat qu’il est difficile de se préoccuper de l’avenir des transactions immobilières locales en même temps que de la santé ou la fin de vie de vieillards pour la plupart inconscients.

Vivement la loi pour le suicide assisté !