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Télégramme, "groisillons" et pétainisme

lundi 7 juillet 2003, par AM

Désolant !
Le Télégramme, édition Bretagne, publie aujourd’hui
un article dont on ne sait pas très bien s’il veut traiter du problème des "étrangers" dans l’île, du prix des maisons que cela induit, du travail au noir, de la confusion avec les chèques-emploi service, du courage des "groisillons scandalisés", tellement courageux qu’ils
envoient des lettres anonymes, le tout avec un rapport douteux avec les élections municipales.

TOUT CELA A DE FORTS RELENTS DE PETAINISME ET LE TELEGRAMME NE S’EN SORT PAS GRANDI !!

Sur la forme, mélanger ainsi les différents problèmes liés au
changement de population inéluctable, avec le fait que ce soit
Eva Joly qui est visée ; pensez donc, elle a acheté une maison
face au cinéma tenu autrefois par un communiste !!!

Sur le fond, donner de l’importance à une lettre anonyme
en bâclant l’enquête qui mériterait d’être faite sur le
travail noir ?
Qui en fait ? Qui en use ?
- Les artisans qui se gargarisent actuellement avec ce reproche le tolèrent pour la plupart de la part de leurs ouvriers, (certains même prêtant leur matériel). Ils refusent de répondre à la demande des clients pour de petits chantiers et, avec les salaires de misère qu’ils distribuent, cela permet de limiter les demandes d’augmentation.
Certains d’entre eux n’hésitent pas non plus à utiliser le travail au noir, aussi bien pour les travaux qu’ils effectuent sans facture, que lorsqu’ils ont
besoin de travaux chez eux.
- Ils se plaignent néanmoins du recours aux entreprises du continent, mais quand on les sollicite, soit ils ne répondent pas à la demande, soit ils proposent leurs services pour dans un an et font durer les travaux
largement au delà du raisonnable.
- Quant aux prix qu’ils pratiquent, c’est 30 à 40 % plus cher que les entreprises du continent.
- Je ne parle pas de pratiques délictueuses et marginales comme d’échanger la marchandise prévue (et payée) par une marchandise de qualité inférieure.

Pour ce qui est des utilisateurs, ce serait intéressant aussi de faire une enquête sur les personnes concernées. En dehors de nombreux emplois saisonniers non déclarés, il serait facile de constater que des
"groisillons" bien sous tous rapports ont eu ou ont encore recours au travail au noir. Le journaliste aurait pu aussi rencontrer le contrôleur de l’inspection du travail qui, lorsqu’il vient à Groix, est signalé aux entreprises dès qu’il met le pied sur le bateau ! (il se demande s’il ne doit pas mettre une cagoule !)

Pour ce qui est des chèques emploi-service, même motif,
même punition avec, cerises sur le gâteau, le fait que là aussi, il ne fait pas bon être "étranger". Il serait préférable dit-on, de choisir des "groisillons" lorsqu’on a recours à des prestataires "chèque-emploi service", et ceci peut même être entendu dans un cadre officiel !

Bien entendu, pour être au courant de tout ça, il ne faut pas dédaigner discuter avec la "Groix-France d’en bas" !!

Quand on vous dit que Groix, c’est la Corse !
A quand le référendum pour obtenir une modification
spécifique des lois ?

Anita Ménard

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